Après le meurtre de Mohamed Bah le 25 septembre 2012 par six policiers New-yorkais, la famille de la victime était mardi 29 avril à la Maison de la presse pour donner sa version sur les circonstances de la mort de son fils demandant que justice soit faite.
Pour ce faire, la famille de la victime sollicite le soutien du président Alpha Condé. Le frère du défunt Saikou Bah attristé revient sur les circonstances de cet assassinat : « le 24 Septembre 2012 ma mère s’est rendue à New York. Sentant que son fils n’allait pas bien, elle a jugé nécessaire de l’envoyer à l’hôpital pour une visite médicale. A l’appel lancé pour une ambulance, ce sont plutôt des policiers qui se sont présentés. Cassant la porte, ils se sont acharnés sur Mohamed, en lui tirant des balles en plastique et en utilisant des Teasers qui sont des appareils à décharge électrique contenant 3000 volts.
C’est durant cette attaque inhumaine qu’un des officiers Américains, l’officier Mc Cormack a utilisé son Teaser accidentellement sur son collègue du nom de Mateo Edwin frôlé par le Teaser de son collègue qui s’est aussitôt mis à crier : je suis touché, tirez sur lui c’est- à- dire sur Mohamed. C’est ainsi que l’officier Mateo et deux de ses collègues ont ouvert le feu sur Mohamed. Ils ont tiré 10 balles en tout, dont 7 dans le corps et une dans la tête. »
Poursuivant sa déclaration il a dénonce la cupidité de la police américaine « après avoir reçu les 8 balles, Mohamed était toujours vivant, donc les policiers étaient obligés de l’emmener à l’hôpital. En lui évacuant du bâtiment, les services New Yorkais ont trainé son corps sur 6 étages en laissant son sang sur tout le trajet. Ils l’ont trainé comme un animal. Peut être qu’il serait encore vivant si même après cette attaque, ils l’avaient évacué de façon humaine. Mohamed est décédé à l’hôpital 40 minutes après les tires. Ils ont tiré injustement sur Mohamed ; Ils l’ont attaqué comme si c’était un criminel ; Ils l’ont trainé comme un animal!». ajouta –il.
Saikou Bah porte -parole de la famille annonce qu’une enquête et un procès sont en cour. « Un procès à été entamé vers fin novembre 2013, le Grand Jury, formé par le procureur Cyrus Vance Jr, a jugé que l’utilisation de la force était justifiée par les policiers New Yorkais qui ont répondu à l’appel. Il y’a aussi quelque chose de très bizarre dans cette affaire, après la mort de Mohamed, nous avons appris dans les journaux qu’apparemment il détenait un couteau. Après le Grand Jury, nous avons demandé à voir ce couteau. C’est alors, comme par hasard que le Procureur nous informe que le couteau a disparu des locaux de la police lors de l’ouragan Sandy. Actuellement il y’a une enquête interne de la police sur cette affaire et un procès civil est en cours car tous les droits civiques de Mohamed ont été bafoués» indique t-il.
Il estime qu’aujourd’hui que le professeur Alpha CONDE est le seul recours que la famille a, contre cette police New yorkaise qui a toujours été couverte par la ville de New York même quand elle commet des crimes horribles.
On se souvient du cas d’Amadou Diallo assassiné aussi par la police New Yorkaise devant sont domicile alors qu’il revenait du travail.
A.Karim Diallo