« Nous avons appris cet achat après coup, en lisant la presse », déclare le représentant du FMI au Mali, Anton Op de Beke, cité par Radio France Internationale à propos de l’avion acquis par le président malien à un prix évalué entre 17 et 20 milliards FCFA. Les bailleurs de fonds n’ont pas été informés.
Le FMI qui finance dans le pays un programme de facilité de crédit, représentant 20 milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros), sur trois ans , dispose de tous tous les moyens de pression sur ce pays riche mais financé par la générosité internationale.
Lancé en décembre dernier avec un premier décaissement de 4,4 milliards de francs CFA (plus de 6 millions d’euros), ce programme prévoit des missions de contrôle régulières, pour que le FMI puisse s’assurer que les engagements pris par Bamako sont respectés. Notamment en termes de bonne gouvernance.
La première évaluation a eu lieu en mars dernier. Aucune information n’avait alors été donnée sur l’achat de ce nouvel avion présidentiel. Le prochain décaissement du FMI était initialement prévu pour juin, mais « des discussions sont en cours » avec les autorités maliennes, explique le chef du FMI à Bamako : « Nous leur posons des questions sur l’achat de cet avion, sur les procédures qui ont été suivies. Nous demandons aussi des explications sur un contrat d’armement passé avec le ministère de la Défense ». Un contrat qui s’élève à 108 milliards de francs CFA (plus de150 millions d’euros).
Arrivé au pouvoir il y a neuf mois, le président malien a vu son nom associé aux affaires d’un homme d’affaires français qui exploite le Casino de Bamako. Associant famille et belle famille aux affaires , IBK fait douter beaucoup de bailleurs de fonds engagés sur le Mali sur sa capacité à provoquer la rupture.
Sources: RFI, Financial Afrik
