Le congrès national de l’UFR, écourté à cause d’un refus des autorités du palais du peuple, a pris fin ce dimanche au siège du parti à Matam où le président Sydia Touré a pris un nouveau bail de 5 ans à la tête de cette formation politique. Sans surprise.
En Guinée, les présidents des partis politiques suivent la doctrine créée par les zélés du régime de feu Lansana Conté en l’occurence le Koudaîsme. Si vous voulez « la présidence à vie. »
Les simulacres de congrès, de convention ou d’assemblée qui s’organisent voient toujours la reconduction du » Prési », sans surprise. Y a-t-il d’autres alternatives si le budget des formations politiques de notre pays se confondent généralement aux poches ou caisses des fondateurs ou présidents des dits partis politiques? Les militants voient en leurs responsables politiques des bailleurs de fonds qui financent fonctionnement du parti politique du début à la fin. Ce qui leur retire tout pouvoir d’exiger de ceux-ci une alternance à la tête des formations politiques.
Ce nouveau bail chez les Républicains est en droite ligne avec cette triste réalité dans le marigot politique guinéen. Sydia Touré ne peut certainement faire autrement ! C’est, selon le parti, » à la demande des fédérations » de l’UFR que l’ancien Premier ministre a été reconduit. Près de 400 congressistes, en croire l’UFR, avaient pris part à cette rencontre de ce weekend.
Des partis politiques ont disparu sur la scène politique en Guinée puisque leur présidence n’a jamais été renouvelée. Le président-fondateur préférant sacrifier l’existence d’une institution à son ambition démesurée, n passera jamais la main à une autre génération.