Reuters- Des affrontements ont éclaté jeudi à Sao Paulo, à quelques heures du début de la Coupe du monde de football, entre forces de l’ordre et manifestants hostiles à l’organisation de la compétition au Brésil.
La police a tiré des grenades assourdissantes pour disperser une centaine de manifestants qui s’étaient rassemblés pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un gaspillage d’argent public.
Le petit groupe tentait de couper la circulation sur une des artères menant à l’Arena de Sao Paulo, où le Brésil affronte la Croatie en match d’ouverture de la Coupe du monde à 17h00 (20h00 GMT).
De nouveaux incidents ont éclaté dans le même secteur deux heures plus tard, des manifestants tentant de se regrouper à nouveau. La police a fait usage là encore de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes.
Un manifestant au moins a été interpellé, selon des médias brésiliens. Une demi-douzaine de personnes, dont un journaliste de CNN couvrant la manifestation, ont été blessées.
Depuis un an, l’ampleur des coûts liés à l’organisation de la Coupe du monde (environ huit milliards d’euros) est dénoncée par une partie de la population brésilienne dont la colère se résume par un slogan, « un professeur vaut plus que Neymar », l’attaquant vedette de la sélection brésilienne.
La présidente Dilma Rousseff, qui briguera un second mandat en octobre, a défendu pour sa part les dépenses induites par la Coupe du monde et argué que les investissements dans les stades mais aussi les infrastructures de transports seraient bénéfiques pour le Brésil.
« Nous avons fait ceci, avant tout, pour les Brésiliens », a-t-elle dit dans une allocution prononcée mardi. Les travaux publics lancés pour le tournoi, a-t-elle ajouté, ne « repartiront pas dans les valises des touristes ».
Mais des manifestations et des grèves sont prévues dans les douze villes hôtes du tournoi, dont la finale aura lieu le 13 juillet.