Donnée ultra favorite face aux Pays-Bas par sa presse nationale, l’Espagne se réveille avec la gueule de bois. Et ses journaux n’ont pas de mot assez fort pour décrire leur sentiment après la déroute de vendredi soir (1-5).L’humiliation est totale. Après un titre de champion du monde et deux Euro, la sélection espagnole pensait battre facilement des Néerlandais à bout de souffle et dont les dissensions en interne faisaient peine à voir.
Mais la Roja s’est écroulée, et «le sinistre est total» titre samedi matin AS. « Van Persie et Robben ont détruit la défense espagnole » en mettant chacun un doublé, ne peut que constater le quotidien sportif, qui estime que « la génération glorieuse semble désormais épuisée ».
L’exemple le plus frappant de la déroute espagnole est évidemment son gardien et capitaine Iker Casillas, fautif sur presque tous les buts néerlandais. Il s’affiche ainsi à genoux à la une de Sport, sous le titre « Ridicules pour commencer ». La même image, de dos, apparaît en première page de La Razon, qui ose le jeu de mot « Espana, fuera de sus Casillas » (« l’Espagne sort de ses gonds »).
Pour relever la tête et passer en huitièmes de finale, l’Espagne doit impérativement remporter ses deux prochaines rencontres, face au Chili et à l’Australie. Un défi loin d’être insurmontable pour Marca, qui ordonne à ses joueurs en une : « Réglez ça ! » « Il reste deux finales pour montrer le talent et le football qui ont fait de nous des champions. On y croit », persévère le quotidien madrilène.
Les Oranje sur un nuage
Côté néerlandais, la presse ne manque pas de superlatif pour décrire la prestation des Orange. « Une revanche éclatante de la finale de 2010 », titre en une De Telegraaf, pour qui c’est une « entrée rêvée » dans la compétition. Selon De Volkskrant, les Pays-Bas ont fait « sensation à Sao Paulo, grâce au plan magistral de l’entraîneur Louis van Gaal ». Dans l’un des matchs « les plus mémorables de l’histoire des Coupes du monde de la sélection nationale, l’équipe néerlandaise a pulvérisé le champion du monde en titre : 5-1. C’est incroyable mais vrai. »
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