Le premier ministre guinéen, dans un discours de 2 heures 10 min et 29 secondes, déclinant ainsi sa lettre de politique générale dit avoir eu la volonté « d’éclairer » les honorables députés sur l’étendue des chantiers de la République.
Face à l’Assemblée nationale ce mardi, Mohamed Said Fofana a semblé ennuyer plus d’un par la longueur de son discours. Tout de blanc vêtu, devant le micro, le chef du gouvernement était obligé, à plusieurs reprises, de recourir à son verre d »eau.
Pour convaincre les députés, en majorité ceux de la mouvance présidentielle et quelques » non inscrits »- les députés de l’opposition ayant suspendu leur participation aux activités du parlement-, le Premier ministre a cru bon de faire » le tour d’horizon des secteurs » de la vie nationale. Dans cet ordre d’idées, tous les départements ministériels sont passés au peigne fin depuis l’élection du Pr Alpha Condé à la magistrature suprême en 2010.
Ainsi, au niveau de chaque secteur, le discours a relevé un » diagnostic », l’état des lieux, les acquis, les reformes engagées par la Troisième République ainsi que les perspectives pour les prochaines années.
« Nous devons faire plus que mieux, nous avons l’obligation de satisfaire les préoccupations des Guinéens et l’ambition de hisser notre pays au rang des nations émergentes. C’est le socle de toute la politique économique et sociale que nous venons de décliner pour les années prochaines » reconnait-il.
» Je m’engage »
Pour réaliser des défis qui restent énormes, en ce qui concerne tous les secteurs de la vie nationale, Mohamed Said Fofana s’engage à mériter la confiance du Pr Alpha Condé et d’être à la hauteur des attentes.
» « Je m’engage, de même que mon gouvernement, dans cette nouvelle mission avec pour seule ambition de servir la Guinée et les Guinéens afin d’œuvrer sans relâche à la réalisation d’objectifs de progrès économique et social. Je peux d’ores et déjà vous exprimer que j’ai pris la mesure des préoccupations de nos populations et l’ampleur des charges qui sont les nôtres. Je prends l’engagement de les assurer pleinement en respectant les principes d’éthiques et de bonne gouvernance » a-t-il confié aux députés.
En dehors des » défis » déclinés dans son programme de politique générale, le chef du gouvernement rappelle qu’en Guinée, il y a un autre défi le plus important, celui de l’unité nationale.
» Aucune reforme, aucun programme de développement, ne pourra aboutir sans le rassemblement des Guinéens autour de l’idéal commun de construction d’une Guinée nouvelle, basée sur les valeurs ancestrales de tolérance, d’amour fraternel et de volonté partagée de vivre ensemble dans la paix » insiste-t-il.