Kérouané, c’est près de 800 km de Conakry. Et c’est là qu’une mission de la commission électorale nationale indépendante s’est rendue, le mercredi 11 juin, pour la correction des anomalies signalées à la faveur des élections législatives de 2013.
Pour informer davantage et mobiliser gros, la mission conduite par Dr. Amadou Kaba, Directeur du Département Démembrements, s’est attachée les services de la presse locale.
Informés et imprégnés donc des mobiles de la mission qu’on dit termes de référence, les travaux de la correction des anomalies ont démarré par l’organisation d’ateliers ayant regroupé tous les acteurs concernés par le processus électoral. Dont les membres de toutes les structures représentant la CENI au niveau préfectoral et sous-préfectoral, les représentants de la préfecture et des sous-préfectures, les membres de la cellule préfectorale- au sein de laquelle siègent un représentant de la mouvance et un autre de l’opposition- les maires au niveau urbain et rural.
Au terme de plusieurs jours d’intenses travaux, plusieurs types d’anomalies ont été relevées et inscrites dans des documents conçus à cet effet, le tout sous la supervision de la cellule préfectorale de suivi du processus électoral (une sorte de structure garante de la certification, de la transparence et de la validation des propositions de correction) et la mission.
Ainsi, il ressort de ces travaux, deux principales anomalies dans la plupart des sept sous-préfectures que compte la cité historique de Kérouané. Ce sont: les localisations indues ou la mal affectation des électeurs et les cas des électeurs ayant reçu leurs récépissés mais pas leurs cartes d’électeurs.
Dans la commune urbaine, plusieurs électeurs ont été déplacés pêle-mêle. C’est le cas de certains électeurs du secteur Nasser Mosquée pour le District urbain ou quartier d’Iraya Secteur de Daniah. Il en est de même pour les sous-préfectures de Komodou, Damaro, Sibiribaro, Soromaya.
Dans la sous-préfecture de Konsakoro, il a été constaté qu’un certain nombre électeurs des secteurs de Kamaradou, Loyaro, Konsankoro centre et Boula, ont eu des récépissés mais n’ont pu voter pendant les législatives 2013, faute de cartes d’electeurs. Il en est ainsi pour la sous-préfecture de Banankoro.
A ces anomalies, s’ajoutent les difficultés de communication dans la sous-préfecture de Komodou qui n’a encore l’ombre d’aucun réseau téléphonique.
En réponse à ces anomalies, sur la demande expresse des acteurs concernés, la mission de la CENI et la cellule préfectorale de suivi du processus électoral a recommandé la création des bureaux de vote à cause notamment des facteurs distance et difficultés d’accès.
Mais c’est la Commission électorale nationale indépendante qui tranchera souverainement en dernier ressort, sur la base des éléments de preuve, les propositions de correction des anomalies faites sur le terrain.
In CENI