En route pour la Chine où ils bénéficient d’une formation dans le cadre de la coopération scientifique et culturelle avec la Guinée, une vingtaine de journalistes guinéens est bloquée depuis samedi matin à l’aéroport international de Dubaï après plus de 10 heures de vol, a constaté un confrère sur place.
S’il faut se féliciter de l’initiative des ministères de la Coopération internationale et celui de la Communication à offrir une formation de qualité aux cadres guinéens, dont les hommes de médias, il faut tout de même noter quelques défaillances dans la concrétisation de ce projet.
Aucune disposition n’a été prise par l’Etat guinéen pour mettre ces journalistes dans de bonnes conditions afin de profiter de l’aide Chinoise. Tenez, les soucis ont commencé à Conakry quand les journalistes sélectionnés cette fois devaient transiter par Dubaï pour 48 heures.
Le souci, ces journalistes n’ont ni visas de transit ni frais de réservation d’hôtel. Alors immédiatement de l’aéroport de Conakry, le chef de la délégation a contacté le secrétaire général du ministère de la Communication pour lui expliquer cette situation, mais celui-ci n’a trouvé aucune solution.
Au chef de la délégation d’ajouter au téléphone surpris: « Je vous ai dit de nous assurer une prise en charge financière parce que les Chinois ne peuvent pas tout faire pour nous. Avec 20 journalistes, j’ai une grande responsabilité de les entretenir mais comment je vais faire ? »
Il faut noter que c’est le gouvernement chinois qui a pris en charge les billets d’avion, la nourriture, le logement et la formation des journalistes. Mais arrivés à Dubaï, ils ont été bloqués par les autorités de l’aéroport qui ont exigé les visas de transit.
Déboussolés, désemparés et sans bagages, ces journalistes et non des moindres sont restés stoïques et trainaient dans les couloirs et salles d’attentes de l’aéroport de Dubaï.
Seul soulagement, le contact avec le conseiller économique de l’ambassade de Chine à Conakry. Celui-ci les a mis en contact avec son représentant à Dubaï qui a son tour, les orientent vers l’hôtel Dubaï International, mais c’est à la délégation de payer les frais qui se chiffrent à 60 dollars par heure et par journaliste. Où trouver ces frais s’interroge un membre de la délégation.
Finalement, ces journalistes y compris de responsables de médias publics (voir photos) ont passé deux nuits dans les salles d’attentes de l’aéroport dans des conditions indignes : pas d’argent, pas d’effets de toilette, pas de téléphones et interdits de sortie.
Comme le dit un adage de chez nous : si on te lave le dos, laves-toi au moins le ventre.
Zézé Zoumanigui ( CONAKRYINFOS)
Depuis Dubaï