Le 4 août prochain, l’opposition guinéenne a décidé de tenir un meeting à Conakry pour protester dit-elle contre le blocage politique. C’était ce vendredi au siège de l’Ufdg à Hamdallaye. Pourquoi donc un meeting? Aboubacar Sylla confie… Extraits
‘’ (…) Nous avons décidé de saisir le ministre de la justice puisque c’est lui qui préside le dialogue pour attirer son attention sur ce que je viens de relever comme anomalies au niveau des conclusions du dialogue. Lui demander de prendre ses responsabilités puisqu’il était dans la salle et lui demander de faire appliquer les dispositions qui étaient convenues et que cela soit consigné dans un relevé de conclusion qui peut être signé très rapidement.
Deuxièment, nous allons saisir la communauté internationale également qui a été partie prenante à ce dialogue de 2013 et cette communauté internationale par le biais des sept de ses représentants a apposé sa signature au bas de l’accord politique du 03 juillet 2013 à titre de témoin mais aussi à titre de caution. C’est tout à fait normal qu’on puisse l’interpeller pour l’amener à jouer le rôle que tous les guinéens attendent d’elle en ce qui concerne l’application des dispositions convenues au titre de cet accord et au titre de relevé de conclusions que nous venons de négocier.
Nous allons donc en conséquence convoquer une conférence de presse le jeudi 31 juillet où nous allons présenter notre position par rapport à cette nouvelle donne politique qui est un véritable sabotage du dialogue et donc une incitation à des troubles politiques et sociaux et à des perturbations de la paix civile dans le pays qu’on avait réussi à maintenir depuis l’accord politique du 03 juillet et à la volonté de l’opposition de s’en tenir à cet accord et de suspendre ses manifestations sur les voies et places publiques.
Dès le lundi 4 Août prochain, nous allons organiser un meeting géant à Conakry en appelant tous nos militants, sympathisants et les citoyens de la ville de Conakry et d’ailleurs à venir nous écouter à ce meeting pour que nous puissions présenter la situation de notre pays et les risques que la Guinée court avec ce refus du gouvernement et du président de la République d’entériner les conclusions d’un dialogue qui aurait pu contribuer largement à préserver la paix civile, la cohésion sociale et la stabilité politique dans notre pays. (…)’’.
Propos recueillis par Bah Alhassane