Karim Wade vient d’être appelé à la barre. Après avoir décliné son identité, il termine en répondant au juge qui lui demande » votre profession ? Et fils de Me Wade de répondre contre toute attente, » Banquier et actuellement prisonnier politique ». Une réponse qui a mis la salle dans une hilarité totale.
On lui rappelle les chefs d’accusation qui pèsent sur lui. Ainsi, la cour annonce la somme provisoire de plus de 117 milliards, une fortune supposée appartenir à M. Karim Wade, dont il est dans l’incapacité de prouver l’origine, selon la Cour.
Ceux qui comptaient sur le renvoi du procès de Karim Wade et compagnie dès l’ouverture de l’audience, peuvent déchanter. Après l’ouverture, la constitution des avocats, la présentation des prévenus et témoins, le juge a donné la parole aux avocats avant l’audition dans le fond.
es empoignades entre avocats ont ainsi démarré. Et Me El Hadji Diouf avocat de l’Etat a été le premier à ouvrir les hostilités. En effet, il a voulu amener le président d’audience à récuser la constitution de certains avocats qui ont été ministres donc agent de l’Etat. Il a visé Mes Souleymane Ndéné Ndiaye, Madické Niang, Alioune Badara Cissé, El Hadji Amadou Sall.
Des propos réfutés naturellement par les accusés qui ont estimé qu’ils ont été nommés selon la Constitution par décret présidentiel et qu’à la fin de cette fonction, ils reprennent leur profession libérale. Ils n’ont pas manqué d’ajouter de la moutarde dans leurs propos. Si Me Madické Niang s’en est pris à la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) parlant de son statut spécial, son confrère, Alioune Badara Cissé a égratigné la première dame.
Me Moussa Félix Sow ancien bâtonnier évoque l’article 11 de la loi fondamentale des avocats relatif aux incompatibilités concernant les avocats. Il a signalé que «c’est une nouvelle mouture en 2009». Il a ajouté «ceux qui ont exercé en tant quelconque agent, ça englobe tout le monde. Agent quelconque ou agent public, convention de l’UA sur la prévention et lutte contre la corruption. Dans cette convention est défini comme agent public tout fonctionnaire ou agent de l’état, ceux qui ont été sélectionnés, nommés ou élus, entreprendre des activités pour l’Etat à tout niveau de hiérarchie. Cette convention est adoptée et ratifiée par le Sénégal».