A la date du 22 août, la Guinée a enregistré 607 cas de maladie à virus Ebola, dont 409 décès, avec 446 cas confirmés (266 décès), 140 cas probables (140 décès) et 21 cas suspects (3 décès).
Selon une note d’infirmation du ministère guinéen de la Santé, 106 malades sont sortis guéris de la fièvre hémorragique d’Ebola dans le pays et 64 cas sont encore hospitalisés dans les centres de traitements dont 55 cas confirmes et 9 suspects.
A ce jour, le gouvernement guinéen et les partenaires sanitaires, à savoir l’OMS et Médecin sans frontières (MSF), continuent d’installer des agents de contrôle sanitaire aux points d’entrée des différentes frontières et l’envoie des missions de supervision le long des frontières entre la Guinée, le Libéra, la Sierra Leone.
Selon un constat dressé par le ministre de la Santé publique, Remy Lamah, 7 préfectures ont notifié de nouveaux cas cette semaine, alors que 7 autres préfectures précédemment touchées n’ ont pas notifiés de nouveaux cas durant la même période.
Toutefois, la situation reste encore préoccupante dans trois préfectures de la région forestière (Macenta, Yomou, Guékédou) au sud du pays, vers les frontières avec la Sierra Leone, le Libéria et la Côte D’Ivoire.
Il reste évident que la réticence des populations aux interventions stratégiques demeure encore dans la sous-préfecture de Koyama préfecture de Macenta et dans la préfecture de Yomou, à l’extrême sud de la Guinée.
Selon le Dr Sakoba Keita, chef de division prévention et lutte contre la maladie, le mois d’août est le mois le plus « périlleux » avec un total de 127 cas notifiés, dont 103 cas confirmés dans les localités touchées par l’épidémie.
Il estime que cette tendance d’augmentation pourrait continuer avant que la courbe ne baisse probablement en septembre.
Aux dires du Dr Keita, des mesures d’urgences sanitaires sont instaurées au niveau des ports, de l’aéroport et des frontières terrestres avec les 48 points d’entrées et de sorties de la Guinée.
« Une épidémie est déjà une situation de souffrance et on ne doit pas ajouter d’autres souffrances pour les populations en fermant les frontière », a dit le Dr Zombre Sosthène, coordinateur d’urgence d’Ebola pour l’OMS.
Il a ajouté que le règlement sanitaire international de l’OMS déconseille la fermeture des frontières lorsque des pays sont touchés par une épidémie comme la fièvre Ebola.