L’opposition guinéenne, face à la presse ce mercredi 27 août, exige » une enquête parlementaire » autour du dossier de transfert de fonds via Dakar qui fait les choux gras de la presse africaine et mondiale, a-t-on appris des leaders politiques.
» L’opposition va demander un audit indépendant de la banque centrale. Non seulement sur son fonctionnement interne, mais la situation de ses avoirs à l’Etranger et ses relations avec ses correspondants » a affirmé à la presse le tonitruant porte-parole, Aboubacar Sylla, député.
» On aurait une commission parlementaire autour de cette question. Parce que ceci révèle une situation extrêmement grave pour notre pays’’ durcit l’opposant.
C’est un journal sénégalais qui a ébruité cette rocambolesque affaire il y a juste quelques jours. Le Gouverneur de la BCRG, Loncény Nabé, a voulu tourner en bourrique le journaliste du Quotidien du Sénégal qui a eu » le scoop » des mallettes de devises de la Guinée, transitant debut aout par l’aéroport de Dakar. Nabé rectifie le journal en commençant par les vrais montants.
» Il ne s’agissait pas de 4 milliards de CFA, l’équivalent de 8 millions dollars usd. C’était en tout 20 millions usd » rectifie-t-il le Gouverneur de la BCRG qui » soutient » que l’organe de presse ne comprenait pas de quoi il s’agissait ».
A propos de l’opération en question de transport de fonds en question, M.Nabe soutient face à la presse nationale qu’elle est » légale et habituelle » et fait partie des » opérations courantes » de son institution. Ces versements de devises sont réguliers au près des guichets des banques correspondantes pour couvrir leurs importations.
Selon la réglementation de changes, continue Nabé, ces opérations sont licites et légales et entrent dans les prérogatives de la banque centrale de la République de Guinée exclusivement. De ce fait, aucune autre autorité du pays n’est concernée.
Pour les opposants au régime de Conakry, c’est une » pratique mafieuse » visant à alimenter des » paradis fiscaux ».
Pour Honorable Sylla, » le gouverneur de la Banque Centrale dit que le problème est venu du fait que les montants qui étaient consigné sur les documents d’expédition étaient différents du montant qui était dans les valises. Et que pour rentabiliser le retard accusé, le convoyeur a décidé de prendre 20 millions de dollars comme on prendrait deux régimes de banane en plus. Au nom de quelle urgence on procède de cette façon ? on en est à une situation avec beaucoup de légèreté. »