Le personnel du groupe de presse l’Indépendant/Le Démocrate, appartenant à l’Honorable Aboubacar Sylla, s’insurge contre la » politisation » de leur revendication et est mobilisé pour réclamer les » arriérés » de salaires au porte de l’opposition.
En dépit de la plate-forme revendicative exhibée par le porte-parole du personnel, Samory Keita, c’est le témoignage de la plus ancienne employée de ce groupe de presse – qui a donné naissance à un complexe scolaire et une radio fm- a provoqué de l’émotion dans le monde médiatique guinéen.
Secrétaire de formation, Hadja Anne Marie Diawara qui a vu passer une kyrielle de journalistes, monteurs, éditorialistes, techniciens etc…montre son exaspération.
« Depuis 17 ans, nous travaillons dans des conditions très difficiles. Pendant ces 17 ans, on n’avait qu’une seule machine pour quatre (4) secrétaires. C’est dans ces conditions pénibles qu’on a continué toujours à travailler et dans ces condition de dure labeur que nous avons travaillé pour lui. Personne n’a jamais été récompensé.
Aujourd’hui, si nous nous voyons à la touche et qu’il veut politiser la chose, je dis que c’est vraiment regrettable pour lui. Donc, ce témoignage est de dire que je suis avec les autres et c’est un mouvement que nous réclamons et que ce n’est pas une guerre, ni politiser la chose, juste nos arriérés de salaires que nous demandons » raconte » Hadja ».
« Ce n’est pas la première fois que l’Indépendant / le Démocrate connait des remous, tout les anciens ont quitté. Pourquoi ? Pas une affaire politique. Parce qu’en 2002 les teneurs de l’Indépendant / le Démocrate avaient quitté, moi je venais d’arriver, ils ont voulu me tirer avec eux. Mais, je n’ai pas accepté. J’ai dis que j’ai une conviction, il faut que je sente aussi que Aboubacar Sylla n’est pas droit. Depuis 1998, je suis à l’Indépendant / le Démocrate. Mais, toutes les manœuvres sont tirées par Diakité le comptable, pas le Directeur de publication », précise un autre doyen de l’Indépendant, l’éditorialiste Moise Sidibé ou Tchombé, c’est selon.
Pour lui, « C’est par solidarité de presse contre le non respect de principe que je suis là. Je ne suis pas venu réclamer de l’argent. Mais, comme il me doit de l’argent, c’est maintenant que je le réclame ».