L’enquête sur le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry reprend. Des magistrats guinéens devraient prochainement interroger à nouveau, à Ouagadougou, l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara.
Après avoir longtemps piétiné, l’enquête sur le massacre du 28 septembre 2009 en Guinée progresse enfin. Trois magistrats guinéens vont se rendre à Ouagadougou afin d’entendre de nouveau Moussa Dadis Camara, l’ancien chef de la junte déjà brièvement auditionné comme témoin, le 23 juillet (une audition qu’avait appuyée Alpha Condé en téléphonant à Blaise Compaoré, son homologue burkinabè).
Mais les juges espèrent tirer davantage de lui et peuvent compter sur le soutien de trois membres du gouvernement, en première ligne pour faire avancer l’enquête : le ministre de la Justice, Cheikh Sako, son collègue des Affaires étrangères, Louncény Fall, et Khalifa Gassama Diaby, aux Droits de l’homme.
À Conakry, aussi, d’autres auditions vont avoir lieu, celles notamment de deux ex-ministres : Fodéba Isto Keira (Jeunesse et Sport) et Claude Pivi (Sécurité présidentielle).
Les juges souhaitent également entendre l’ex-président Sékouba Konaté, ministre de la Défense à l’époque des faits. À noter que la Cour pénale internationale (CPI) est censée évaluer tous les six mois les avancées de l’enquête. Mais que, lors de leur dernière visite à Conakry, en juin, les enquêteurs du bureau du procureur ont fait savoir que ce serait la dernière. À cause du virus Ebola.
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