La Guinée, pays où s’est déclaré en mars dernier le virus Ebola, sollicite au près de ses partenaires financiers « une aide budgétaire » pour la réalisation de ses projets inclus dans le cadre de la riposte contre cette fièvre hémorragique qui a causé 3338 morts en Afrique de l’Ouest selon l’Organisation mondiale de la Santé ( OMS).
« L’épidémie Ebola a beaucoup de conséquences sur notre économie » reconnait le Chef de l’Etat guinéen, Pr Alpha Condé, face à la presse il y a quelques jours.
Le Président de la République de Guinée a participé en fin septembre passé aux travaux de la 69ème Session de l’ONU à New-York où l’épidémie Ebola a été déclarée « menace à la paix et à la sécurité mondiales ».
Lors de ces assises, Pr Alpha Condé dit avoir insisté sur la nécessité d’une « aide budgétaire » à accorder à son pays afin de « réaliser tous les projets » pour l’éradication de la fièvre hémorragique à virus Ebola d’ici décembre 2014.
Par décret présidentiel, les députés sont invités ce mercredi 8 Octobre à la Session budgétaire du parlement.
La Banque mondiale évalue le recul du PIB de la Guinée à 2,1% cette année, 3,3 % en Sierra Leone et 3,4% au Liberia. Cela représente une perte de revenus de 359 millions de dollars.
Pour la région, c’est beaucoup. «L’impact est déjà mesurable en terme de perte de production, de hausse du déficit fiscal (car moins de rentrées fiscales et plus de dépenses de santé), d’inflation en hausse, de baisse du revenu réel des ménages et de plus grande pauvreté», précisent les experts de la Banque mondiale.
Les trois derniers points sur lesquels la Guinée a mis un accent particulier à New-York, sont « Une intervention immédiate pour augmenter la chance de finir avec cette épidémie d’ici décembre » ; le « le renforcement de nos capacités hospitalières de telle sorte que nous soyons capables de détecter n’importe quelle épidémie dans l’avenir » et la communication qui doit, aux yeux du Pr Alpha Condé, doit changer.
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