Depuis quelques jours, le village de Womey se vide de ses biens. Selon les témoignages concordants, ce pillage est l’œuvre des hommes en uniforme venus ériger ‘’la garde de choc’’ sur place après que le village se soit complètement vidé de sa population depuis les événements dramatiques de septembre dernier.
Informée de la situation, une mission de l’ONG Avocats Sans Frontière s’est rendue dans le village pour constater les faits. Mais la mission a été bloquée ce dimanche à l’entrée du village par les militaires et gendarmes présents sur les lieux.
Selon l’un des avocats joints au téléphone, après avoir refusé l’accès à la mission, les hommes en uniforme les ont contraint à quitter aussitôt les lieux.
Il faut dire que depuis une semaine des témoignages des villageois déplacés, font état de pillage de leurs biens. Notamment les machines pilleuses, des ateliers de couture, des boutiques, des meubles de maison et même les animaux domestiques sont transportés par les militaires vers Gouéké (sous préfecture voisine) en destination de N’Nzérékoré.
A l’allure où vont les choses, si rien n’est fait pour arrêter le vandalisme à Womey, c’est la survie du village qui est menacée, s’inquiète un ressortissant de Womey résidant à Conakry.