L’opposition guinéenne a déploré le mercredi 08 septembre, le discours du président de l’assemblée nationale, Claude kory Kondiano. C’était à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session annuelle ordinaire de la loi des finances 2014- 2015.
«C’est un discours beaucoup plus militant que parlementaire… Selon notre constitution, c’est une session ordinaire pour laquelle, on n’a pas besoin d’être convoqué par le président de la république, ce n’est pas une session extraordinaire » dira Aboubacar Sylla président porte-parole de l’opposition en marge de la cérémonie.
Pour sa part, l’opposant Sidya Touré a dit : « le président de l’Assemblée Nationale a joué le rôle du ministre de l’économie et des finances. Il a défendu un bilan qui n’était pas le sien.. Il nous a fait croire qu’il y a un complot sur ce problème d’Ebola en Guinée. Nous avons à faire à un dossier extrêmement difficile, mieux vaut unir les gens au lieu de dire, qu’il ya des gens qui sont entrain de saboter. Je suis vraiment déçu du discours du président l’Assemblée… »
Dans la même lancée, Mamadou Cellou Dalein Diallo président de l’UFDG à son tour enfonce le clou: « Nous devons dire les choses telles qu’elles sont. c’est vraiment déplorable, le discours du président de l’Assemblée Nationale. nous ne l’’apprécions pas du tout. L’ensemble des partis politiques, de la société civile, tout le monde a pris conscience de la gravité de la fièvre hémorragique à virus Ebola… L’UFDG a lancé un appel à ses militants de tous les bords qu’Ebola est bien une réalité et que chacun doit prendre ses dispositions pour combattre cette maladie »
Pour les députés issus de la majorité présidentielle, le discours du président du parlement est un bon discours comme le témoignent les propos d’Amadou Damaro Camara président du groupe parlementaire de la majorité. « Le président de l’Assemblée a fait un très bon discours, il a attiré l’attention des députés sur la situation économie guinéenne. Il a attiré également l’attention de l’exécutif sur ce qu’il doit faire en termes d’installation des institutions républicaines et il a attiré aussi l’attention des députés sur leurs rôles républicains. Aucun député n’a été président de l’Assemblée avant, les députés qui disent que le discours du président de l’Assemblée n’est pas un bon discours ils n’ont aucune expérience parlementaire »