Ce qui s’est passé au pays des hommes intègres la semaine écoulée, le 30 octobre pour être précis, peut bien inspirer d’autres peuples à mettre dehors, des présidents indélicats et peu recommandables. Cette idée dite et redite par la rue burkinabè, et soutenue par nombre d’analystes d’ici et d’ailleurs, n’est ni plus ni moins qu’une leçon, un avertissement pour des présidents « éternels ».
C’en est fini donc, peut-on être tenté de l’écrire, le tripatouillage des constitutions pour espérer se maintenir au pouvoir. La nouvelle génération de Twiter, Facebook … semble désormais déterminée à obliger les dirigeants à respecter la constitution qui les a fait élire à la fonction suprême, la présidence de la République.
Ce qui était possible, il y a 10, 20 ans et plus, ne l’est plus aujourd’hui grâce au pouvoir du net qui a fait de la planète entière, un village. Cette nouvelle donne, certains dirigeants comme Blaise Compaoré du Burkina Faso l’ont appris à leurs dépens. Heureusement ou malheureusement, c’est selon.
Certaines capitales comme Cotonou, Kinshasa, Brazzaville, Yaoundé, etc.. ont encore le temps de prendre la bonne décision au risque de subir la loi de la souveraineté populaire. Celle de l’humiliation et du déshonneur.
Pour d’autres palais jusque-là insoupçonnés, dont Conakry, Abidjan, Dakar…, cette révolution populaire burkinabè doit être perçue comme un message fort au cas où, certains faucons de l’entourage de nos « princes » aveuglés par les sirènes inciteraient un passage en force.
Toutefois, le scenario burkinabè ne devrait pas servir de subterfuge pour des oppositions politiques en panne de popularité, de programme cohérent de société et de stratégie, pour semer, à la moindre occasion, le désordre, l’instabilité et les troubles inutiles. Dont on pourrait bien faire l’économie pour construire ensemble, une dynamique de développement économique, un renforcement des acquis démocratiques obtenus de haute lutte.
En bon entendeur salut!