
L’ONSLG ( organisation des syndicats libres de Guinée), qui réclame avoir la plus grande section syndicale au port de Conakry, s’insurge contre « l’exclusivité » accordée au groupe de français Bolloré dans la manutention RoRo, a-t-on appris de bonnes sources.
« Nous n’avons rien contre Bolloré mais nous sommes l’exclusivité qu’on lui accorde au port de Conakry » affirme Yamoudou Touré, Secrétaire général de l’ONSLG.
Il y a quelques jours, ce sont deux autres syndicats qui ont été reçus chez le Président Alpha Condé et se sont prononcés sur la question des travailleurs de ce secteur économique.
Nul ne peut, à l’en croire, nier sa présence depuis 23 ans au port autonome où il détient la section syndicale la plus représentative.
Par un courrier daté du 30 juillet 2014, le Directeur Général du Port Autonome de Conakry, Mamadouba Sankhon, informait les opérateurs « qu’à compter du 1er novembre 2014, tous les navires RoRo auront l’obligation d’effectuer leurs opérations de chargement et de déchargement dans l’enceinte du Terminal Conteneurs » réalisé récemment par le Groupe Bolloré.
Ceci irrite ces trois syndicats à savoir l’ONSLG, la COSATREG et la CGFOG, animateurs de la conférence de presse de ce lundi.
« Si les activités économiques s’éteignent au port, ce serait très grave pour notre pays » conseille Yamoudou Touré.
C’est une » pléiade » de sociétés locales qui assurent jusqu’à date cette manutention RoRo. La confier exclusivement au groupe revient à dire que » le travail est pris en otage » et » la vie des citoyens menacée », poursuit Aziz Diop, membre de la société civile.
Plus de 1300 emplois sont menacés au port, en croire M.Touré.
Dans un mémorandum qui sera remis au gouvernement guinéen, ce collectif de syndicats demande » l’annulation pure et simple » de la note du DG du port de Conakry, Mamadou Sankhon.
» Tous les occidentaux luttent contre le monopole et en Guinée, on nous fait revenir en arrière », se lamente Yamoussa Touré, secrétaire général adjoint de l’ONSLG.
Samedi dernier, un autre groupe de syndicats – CNTG et USTG- avait été pourtant reçu au palais présidentiel. Mais pour ces syndicats présents à la Maison de la presse, leurs camarades procèdent à une » récupération des problèmes » des travailleurs.
Laye Konaté, secrétaire général adjoint de la COSATREG, plus vigoureux, prévient les autorités de Conakry. » Si l’exclusivité est accordée à Bolloré au port de Conakry, nous ferons une insurrection sur les installations » de cette multinationale.