Pauvre Domani ! Ne vous imaginez pas du tout à sa place. La jeune ministre des Sports – une première dans l’histoire du pays-était visiblement sur des braises, ce lundi face à la presse. De graves accusations de « surfacturation », bref de corruption qui ont fait la Une de l’actualité en Guinée, ces derniers jours, étaient de nature à complétement discréditer cette jeune dame.Et certainement à faire douter les pouvoirs publics publics guinéens, dorénavant, à nommer des cadres de la trentaine, à des postes hautement stratégiques de l’Etat. Domani Doré y a joué alors son va-tout, dirait l’autre. Elle s’est défendue, vigoureusement d’ailleurs défendue, pour marquer des esprits.
A son explication, l’actuelle ministre des Sports se montre en victime d’une cabale qui ne dit pas son nom.
Ma rigueur me pose préjudices…Si c’est cela qu’on appelle dysfonctionnement dans mon ministère, j’assume pleinement » Domani Doré, ministre des Sports.
Domani Doré accuse les anciens cadres du département des Sports, habitués à une culture de la rente, à casser du sucre dans son dos et lui tendre des pièges. Alors que, elle, se défend-elle, veut imprimer une nouvelle marque au département des Sports, jadis haut lieu de corruption.
Surfacturation
La fille de l’ancien ministre Dirus Dialé Doré s’est fait accompagner par un autre jeune cadre de la trentaine, Amara Dabo, qui a la lourde d’assumer les fonctions de DAAF de ce département. A coups de papiers exhibés, ils ont tenté d’ébranler les accusations de surfacturation portées contre eux lors des dernières sorties de l’équipe sénior de Guinée.
Dabo a soutenu, la main sur le coeur, que les chambres double ont été payées à 185 euros et les single à 145 euros, contrairement aux tarifs annoncés. Sur un budget prévisionnel de 20 milliards débloqué, après toutes les dépenses, 61.680 euros ont été reversés au Trésor public.
Domani s’est montrée stupéfaite de voir son nom sur liste des membres de la délégation de la Feguifoot alors, laisse-t-elle croire, elle n’en savait rien. Puisqu’en sa qualité de ministre, elle figurait bien sur une liste d’officiels du gouvernement. Elle a quand même eu le courage de déballer que sur la première liste, chaque membre a droit à 2.000 usd comme primes – au même titre que les athlètes- et que sur la seconde, officielle, elle devait toucher 1.000 usd.
Elle s’est sentie offusquée de ses détracteurs qui l’accusent de s’être mouillée dans un bidon de 20 litres alors qu’elle se lave dans une piscine !
» Le chiot de la fiction »
Accusée d’avoir voyagé avec son chiot, elle réplique en parlant de » science-fiction ». Elle banalise le débat et le rend ridicule, à la limite. Elle veut voir et demande d’ailleurs les images de cette fiction. Un journaliste présent à Casablanca, prend la parole et lui, les yeux dans les yeux », » Madame je vous ai vue avec un chiot à Casablanca ».