Le patron de Facebook a levé le voile sur la pauvreté de sa garde-robe. Un choix assumé et réfléchi, soutient-il. L’habit ne fait pas le CEO. Pour sa première session de questions-réponses publiques – diffusée en direct sur Facebook ce jeudi soir – Mark Zuckerberg a été, sans surprise, questionné sur le respect de la vie privée sur le réseau social ou la stratégie commerciale de celui-ci. Mais l’une d’entre elles a particulièrement intéressé son auditoire : le choix de ses tenues vestimentaires. Et plus précisément, pour quelles raisons il porte constamment le même tee-shirt gris, notamment lors d’évènements publics.
Une interrogation à laquelle le patron du réseau social a répondu avec sérieux, comme s’en est fait l’écho le site américain « Business Insiders » . Mark Zuckerberg a confié qu’ayant à s’occuper d’un milliard de personnes (ndlr : Facebook revendique, à ce jour, plus de 1,3 milliard d’utilisateurs mensuels), il ne pouvait gaspiller son temps et son énergie à des questions subsidiaires telles que réfléchir au menu de son repas ou à sa garde-robe. D’où le (non?) choix de ce tee-shirt gris dont il est si souvent paré. Le patron de Facebook a tout de même précisé qu’il disposait d’une « multitude de tee-shirts identiques » à sa disposition.
L’épisode du sweat à capuche
Mark Zuckerberg a aussi ajouté que de nombreuses personnes influentes telles que Barack Obama ou feu Steve Jobs géraient la question vestimentaire de la même manière que lui et y consacraient le moins de temps possible. Dans sa biographie de l’ancien manitou d’Apple, « Steve Jobs », Walter Issacson écrivait que celui-ci – adepte du triptyque pulls noirs à col roulé, jeans, baskets – avait même essayé de faire en sorte que tous les salariés de la firme à la pomme portent le même gilet , avant de s’apercevoir que l’idée n’enchantait que lui.
Ce n’est pas la première fois que les habits de Mark Zuckerberg se retrouvent au centre des débats. En mai 2012, son sweat à capuche avait défrayé la chronique outre-Atlantique. Quelques jours avant l’entrée en Bourse de Facebook, il s’était rendu à un road-show, où étaient invités des investisseurs potentiels, devant l’hôtel Sheraton à New York revêtu d’un hoodie.
Ce qui avait ému certains analystes. « C’est un signe de manque de maturité (…) il doit leur montrer (ndlr : aux investisseurs) le respect qu’ils méritent parce qu’il leur demande leur argent », avait estimé Michael Pachter de Wedbush Securities, comme le rapportait « Lefigaro.fr » qui précisait que Somini Sengupta – chroniqueur High-Tech au « New York Times » – jugeait lui que cette tenue comportait le message subliminal suivant : “Je suis trop occupé à faire des choses vraiment très importantes pour le reste du monde pour me préoccuper de mon apparence”. On peut penser que le tee-shirt gris relève de la même logique.
AP/SIPA