Il a promis de gouverner « au nom du peuple ». Le nouveau chef de l’Etat par intérim du Burkina Faso, Michel Kafando, a prêté serment mardi 18 novembre. Ce dernier a pris ses fonctions au terme d’une transition militaire de près de trois semaines, qui a suivi la chute du président Blaise Compaoré, le 31 octobre.
« Je reçois cette charge avec beaucoup d’honneur mais aussi avec beaucoup d’humilité », a déclaré Michel Kafando mardi lors de sa cérémonie d’investiture, devant plusieurs centaines de personnes, réunies dans la capitale, Ouagadougou.
« L’humilité de quelqu’un qui n’est là que pour une période transitoire, l’humilité de quelqu’un qui est conscient que le pouvoir qu’il détient appartient au peuple ».
Et de rappeler que l’exercice du pouvoir « ne doit souffrir d’aucun abus, aucun excès », référence non voilée aux 27 années de mandat du président Blaise Compaoré. « Notre pays ne saurait être une république bananière ».
UN DISCRET DIPLOMATE
Désigné lundi 17 novembre par un comité de transition regroupant des représentants de l’armée, de l’opposition et de la société civile ainsi que des chefs religieux et traditionnels, Michel Kafando devra conduire la transition et préparer l’élection présidentielle qui devrait se tenir dans un an, en novembre 2015.
Figure de la diplomatie nationale burkinabé, l’homme de 72 ans, formé au Sénégal, en France et en Suisse, a été ambassadeur de Haute-Volta (l’ancien nom du pays) puis du Burkina Faso auprès des Nations unies, respectivement en 1981-1982 et 1998-2011. Le nouveau président par intérim a également été ministre des affaires étrangères dans plusieurs gouvernements entre 1982 et 1983.
AFP