Le président de Guinée, Alpha Condé, a été le premier surpris quand, début octobre raconte l’AFP, la patronne du FMI, Christine Lagarde, l’a appelé à «augmenter les déficits» pour freiner l’avancée d’Ebola, s’éloignant de l’orthodoxie budgétaire défendue par son institution. «Le FMI ne dit pas ça très souvent», admet-elle. «C’est un vrai changement par rapport à ce qu’on entend d’habitude…» ajoute Alpha Condé. Selon une étude couvrant la période 1996-2006, les dépenses de santé ont progressé «environ deux fois moins vite» dans les Etats sous perfusion du FMI que dans les autres pays à revenu comparable.
L’institution vient par ailleurs de porter à 430 millions de dollars (343 millions d’euros) de prêts ou d’allégements de dette sa contribution aux pays touchés par le virus.