Le secrétaire exécutif national de la Croix Rouge guinéenne, Mahmoud Cissé, a demandé aux autorités guinéennes des dispositions d’ordre » la sécurité » pour ses équipes d’intervention pour sauver » les citoyens, comme l’exigent .les principes de son institution.
Dans la nuit du lundi dernier, une équipe de la Croix rouge guinéenne, venue inhumer « en sécurité » un homme malade d’Ebola, a été attaqué par des citoyens de Wanindara. Leur ambulance a été simplement incendiée. Ce groupe d’agents avaient perdu plusieurs objets de valeur dans cette voiture calcinée.
Contacté par GuinéeTime, le secrétaire exécutif national de la Croix Rouge exige plus de « sécurité » pour ses agents qui, en période d’Ebola, sont déterminés à secourir toute personne dans le besoin.
« Nous avions cru au début que cette attaque contre nos équipes est organisée par un groupe de bandits. Mais dès que l’Imam – chef religieux chez les musulmans- s’est mis devant pour exhumer un corps déjà enterré, cela a changé notre vision » de cet incident, analyse-t-il M. Cissé de l’opposition des citoyens de Enco 5 et Wanindara à l’inhumation d’un corps dans leur cimetière.
Plusieurs citoyens d’un quartier de la banlieue de Conakry, Enco 5, se sont attaqués aux agents de la Croix Rouge venus inhumer en » sécurité » un homme mort d’Ebola dans leur cimetière, avant de lapider les gendarmes et brûler l’ambulance de transport, a appris dans la nuit du mardi la DPA, du ministre guinéen de la Santé publique, Dr Rémy Lamah.
» C’est vers la fin de l »enterrement que des citoyens visiblement remontés mais sans que l’on ne sache pourquoi, sont venus demander aux agents de la Croix Rouge de déterrer le corps et de l’envoyer ailleurs », loin de leur localité, affirme dans la nuit de ce mardi, sur les ondes de la radio nationale de Guinée, le ministre de la Santé publique.
En dépit des assurances de la désinfection de ce corps, mort de la fièvre hémorragique Ebola dans leur quartier, ces jeunes pour la plupart ont pourchassé les agents de la Croix Rouge avant de mettre le feu à leur ambulance. Les gendarmes, venus au secours, au moment où ils exhumaient le cadavre, ont été aussi lapidés. Et ils avaient finalement quitté le cimetière.
Selon Dr Lamah, les chefs locaux ont été menacés si jamais ce corps n’est pas exhumé, donnant ainsi un délai à ces derniers.
En dépit de l’appel nocturne de deux ministres du gouvernement et du gouverneur de Conakry, ces citoyens ont maintenu leur décision ; l’exhumation de ce corps et son enterrement à plusieurs kilomètres des lieux, au cimetière national de Kameroun.