Le Gouverneur de la Banque centrale de Guinée, Loncény Nabé, est dans le collimateur de la Fédération syndicale autonome des Banques et Assurances. Le syndicat du système bancaire l’accuse d’avoir, « par force », procédé à l’ouverture de certaines agences.
« Nous constatons avec beaucoup de regret l’utilisation de la force pour saper la grève légitime déclenchée par le mouvement syndical guinéen au niveau des banques. Monsieur le Gouverneur et le vice gouverneur de la Banque Centrale viennent de sillonner toutes les banques pour demander d’ouvrir par la force les banques contrairement à la loi, en envoyant des gendarmes et en essayant de larguer le système bancaire en ouvrant avec quelques stagiaires » a déclaré Abdoulaye Sow, Secrétaire général de la FESABAG.
Dans une déclaration, poursuit M. Sow, l’autorité de la Banque centrale, le patronat des banques en l’occurrence l’APB et et la confédération des entreprises de Guinée viennent de porter à la connaissance des banques que celles-ci ne ont nullement concernées par la grève et les invite à « reprendre le travail et surtout à assurer un service minimum » aux clientèles de Banques.»
«Le secteur bancaire n’est pas concerné par cette grève. Pourtant, il est une partie intégrante de l’union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) » réplique le syndicaliste des banques.
Je voudrais vous informer que la FESABAG est une partie intégrante de l’USTG (Union syndicale de travailleurs de Guinée) et signataire de l’avis de grève. La lutte que déclenche le mouvement syndical est une lutte noble légitime par ce qu’elle vise à améliorer les conditions de vie de travailleurs guinéens »
Il invite par conséquent tous les travailleurs du système bancaire guinéen à observer le mot d’ordre de grève jusqu’à à la satisfaction de leurs revendications.
Il a également tenté de dissocier ce mouvement syndical à celui du politique.
« Nous sommes pas des politiciens…Il n’y a pas d’amalgame…Nous avons négociés de manière responsable avec les autorités pour les amener à comprendre le niveau de précarité dans lequel vit aujourd’hui le fonctionnaire guinéen »