En Guinée, les autorités politiques actuelles ont vivement exprimé leur volonté à exploiter le mont Simandou, dans un partenariat dit « gagnant-gagnant » avec des multinationales. Sauf que certaines doutent de « la situation politique » qui règne entre Alpha Condé et ses opposants.
C’est le cas par exemple de l’entreprise brésilienne Odebrecht ( 33.5 milliards d’euros de chiffres d’affaires selon Jeune Afrique), spécialisée dans les BTP.
En novembre dernier, Odebrecht a été approché par le géant Rio Tinto qui a le permis sur les blocs 3 et 4 du Simandou en Guinée, dans le cadre de la réalisation des infrastructures pour le compte de ce projet.
« (…) les montants à mobiliser – environ 15 milliards de dollars (12 milliards d’euros) pour la voie ferrée et le port minéralier – freinent les ardeurs du groupe brésilien, qui estime avoir perdu 12 millions de dollars en Guinée dans son partenariat avec Vale et qui se montre circonspect vis-à-vis de la situation politique dans le pays » lit-on dans le Jeune Afrique.
Depuis son élection en 2010, les relations entre le régime Alpha Condé et l’opposition sont exécrables. Plus de 50 partisans des partis d’opposition sont morts, revendiquant des meilleures conditions des législatives passées. Demain 7 janvier, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo et cie, invitent encore la troupe à se mobiliser pour un « meeting géant » prévu à l’Esplanade du Stade du 28 septembre.
Ces relations difficiles, nées d’une crise de confiance et d’un manque de dialogue, de toute évidence, sont de nature à freiner les grands projets miniers. Qui a dit que l’argent n’aime pas le bruit?