En l’espace du seul mois de janvier, l’opposition au pouvoir de Conakry a organisé son deuxième meeting de contestation de la gestion du pays et du processus électoral. Contrairement au pays, il n’a pas été enregistré des heurts entre forces de l’ordre et militants.
Au stade de Bonfi, les principaux leaders de l’opposition ont ressorti le même tableau sombre de la gestion depuis 2010 de la Guinée par Alpha Condé. Corruption, gabegie, manque de volonté dans l’organisation des prochaines élections, mal gouvernance etc…
Les meetings de l’opposition se ressemblent. Sur les podiums de circonstance, Cellou Dalein Diallo, Sydia Touré et les autres tiennent leurs discours enflammés. Les militants applaudissent et exténués par la longue distance et le soleil, reprennent le chemin de leurs pauvres quartiers.
« Nous sommes obligés de recourir à la rue pour faire entendre nos revendications. On paie le prix cher : 57 de nos jeunes ont été tués à bout portant depuis 2011 », s’insurge Cellou Dalein Diallo, aux confrères de Le Monde, depuis Conakry.
« Je redoute une escalade, car je ne vois pas de volonté politique d’apaisement. Et nous continuerons nos marches jusqu’au bout », ajoute le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2010 qui entend bien prendre sa revanche.
Dans les discours, reviennent les menaces et les mises en garde. L’opposition refusera des résultats issus d’un scrutin mal organisé ou frauduleux. Ceci inquiète la population.