AFP-Le Congo de Claude Le Roy, qui a dominé le Burkina Faso (2-1), et la Guinée Équatoriale, le pays-hôte, victorieux du Gabon d’Aubameyang (2-0), sont les deux premières équipes à avoir décroché leur qualification pour les quarts de finale de la CAN-2015, dimanche.
Pour le pays organisateur, c’est un authentique exploit. L’équipe locale devait absolument signer une première victoire après deux nuls pour atteindre les quarts, comme en 2012 lors de son unique précédente participation, déjà sur son sol (en coorganisation avec le… Gabon) ; chose faite, grâce à un penalty de Balboa (55e) et un but d’Edu Salvador (85e).
Le Gabon de son côté pouvait se contenter d’un nul pour passer, c’est manqué, et il accompagne dans l’opprobre l’autre favori de ce groupe A, le Burkina Faso, vice-champion d’Afrique, défait par le Congo dans le même temps à Ebebiyin (2-1).
AVALANCHE D’OCCASIONS POUR LE GABON
C’est une grosse gifle pour les Panthères et leur capitaine Aubameyang, qui aura raté son tournoi avec un petit but au compteur et cette sortie de route prématurée. Le Gabon a pourtant largement dominé pendant près d’une heure avec une avalanche d’occasions franches, faisant valoir la différence de standing entre le 62e et le 118e au classement Fifa, entre une équipe invaincue en qualifications et une sélection de bric et de broc, repêchée in extremis en tant que pays hôte de remplacement.
La rencontre a basculé sur un penalty : les Gabonais ont accusé le coup, moralement et physiquement, ce qui s’est traduit par du déchet technique, alors que les Rouges étaient portés par 35 000 personnes en délire, dans une ambiance incroyable.
Balboa était récompensé de son activité, parfois ingrate, en obtenant et transformant ce penalty. Ce joueur qui évolue à Estoril (Portugal) est décidément le héros de la nation : c’est déjà lui qui avait inscrit le but de la première victoire équato-guinéenne en CAN, lors du match d’ouverture de 2012.
L’Histoire s’est donc répétée pour l’organisateur de la CAN, qui avait été à pareille fête en 2012 lors d’une épreuve co-organisée avec le Gabon. Comme il y a trois ans, le Nzalang Nacional s’est appuyé sur des joueurs récupérés aux quatre coins de la planète et a changé de sélectionneur juste avant le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique.
Et dire que le pays avait été disqualifié au tour préliminaire pour avoir aligné un joueur non-éligible avant d’être repêché en novembre 2014 avec le retrait de l’organisation au Maroc par la Confédération africaine de football…
LE CONGO, UNE PREMIÈRE DEPUIS 1992
La performance des hommes de Claude Le Roy est aussi remarquable. Le Congo n’avait plus connu les joies du Top 8 continental depuis 1992. Le technicien français de 66 ans a encore fait des miracles pour sa huitième Coupe d’Afrique, un record, franchissant l’obstacle du 1er tour pour la septième fois de sa carrière.
Les héros congolais se nomment Bifouma (51e), auteur de son deuxième but de la compétition pourtant entâché d’un hors-jeu flagrant au départ de l’action, et Nguessi (87e), alors que Bancé avait entre-temps réussi à égaliser (86e).
Le Burkina Faso, finaliste de la dernière édition, quitte en revanche le tournoi la tête basse et aura étalé trop de lacunes pour espérer faire mieux qu’une dernière position dans sa poule.