Les juristes diront Dura Lex Sed Lex – la loi est dure mais c’est la loi. Les footballeurs, dans le scénario haletant de la poule D de cette CAN, pourront paraphraser cette formule latine, en soulignant que le règlement est cruel mais c’est le règlement.
Le Syli national de Guinée a donc finalement obtenu son ticket pour les quarts de finale de la 30è édition de la Coupe d’Afrique des Nations, suite à un tirage au sort qui a envoyé les Aigles du Mali au tapis. Ce coup de pouce du destin pourrait être un signe annonciateur de très grandes satisfactions.
La baraka. Cette fois-ci, la malchance est allée du côté des adversaires. Pour une équipe guinéenne qui a connu les affres de la quasi-élimination lors des éliminatoires de CAN – classée 3è après la défaite 2-0 à Kampala dans des circonstances scandaleuses – , les privations, les vexations dues à la méfiance en ces périodes d’épidémie de fièvre Ebola et enfin le groupe de la mort (Cameroun, Côte d’ivoire, Mali et Guinée), force est de reconnaître que la bonne étoile n’a jamais abandonné Michel Dussuyer et ses joueurs.
Certes, il y a eu le travail formidable de footballeurs de talent représentés par leur capitaine Ibrahima Traoré, certes le match contre le Mali a été très difficile, mais tout le monde du football (et au-delà) est unanime sur un constat : la Guinée a toujours cru en ses chances et n’a jamais renoncé à ses ambitions. Cette fois ci, quel que soit le résultat de dimanche, une nouvelle dynamique est impulsée dans cette équipe.
A présent, il s’agit d’oublier très vite ces trois premiers matches et se concentrer résolument sur la prochaine rencontre de dimanche. Au stade des quarts de finale, tous les matches sont des matches de coupe et toutes les équipes se valent. Si la Guinée franchit l’épreuve du Ghana – avec qui, lors des éliminatoires, elle a partagé les points (1-1) à Rabbat avant d’être battue à Accra (3-1) -, tous les espoirs sont permis.
Qu’on se le dise tout net : les joueurs de Dussuyer ont une occasion unique d’écrire la plus belle page de l’histoire du football guinéen depuis 1976. Alors, de grâce messieurs, faites l’histoire.
Saliou Samb