L’horreur de l’assassinat du ministre Thierno Aliou Diaouné habite encore tous les cœurs sensibles. Mais à mesure que le temps passe, les larmes de douleurs coulent un peu moins et les cœurs s’apaisent un peu plus.
On accompagnera cette semaine, cet illustre fils à sa dernière demeure avec tous les honneurs. Tous les hommages. On mettra comme à l’accoutumée, l’occasion à profit pour couvrir l’illustre disparu de fleurs, de discours dithyrambiques avec emphase sur son combat de faiseur de paix.
Tout cela est bon. Et permet de soulager un tant soit peu, la famille de la victime. Mais une meilleure façon d’essuyer les larmes de la famille et proches de M. Diaouné, à notre sens, est de faire aboutir l’enquête ouverte. En recherchant, arrêtant, jugeant et condamnant les auteurs de cette cruauté conformément à la loi.
Seulement voilà, à postériori, peu de personnes peuvent risquer de parier sur l’aboutissement escompté d’une telle démarche. Les cas antérieurs de tant de valeureux et bras valides guinéens froidement tués dans les mêmes circonstances presque ne sont pas de nature à rassurer.
Notre système de sécurité national est malade. Elle peine toujours à opposer la riposte qui sied à l’insécurité grandissante. Ce, malgré mille et une initiatives visant à renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens. On a l’impression que les BAC1, 2, 3 …10 etc.. la police de proximité etc.. ne servent plus à rien (presque) sinon qu’à grever les budgets de l’Etat à des fins autres que sécuritaires.
Sinon comment comprendre l’évocation de manque de carburant par certains éléments des forces de sécurité face à certains appels des citoyens en détresse. Finalement, beaucoup se demandent à quoi servent les numéros verts donnés aux citoyens.
C’est dire qu’à l’allure où vont les choses, si les autorités compétentes ne prennent pas les dispositions appropriées pour arrêter la série d’assassinats, de meurtres ciblés, la Guinée risque d’être mise en quarantaine par la communauté des investisseurs nationaux qu’étrangers. Et que l’on évitera comme la peste.
En cette année électorale, pour la tranquillité, la sérénité des scrutins à venir, il y a urgence à donner un signal fort de la part du pouvoir actuel démontrant ainsi sa capacité à trouver une réponse durable à l’insécurité dans le pays.
En attendant, nul n’est à l’abri de la loi des sans loi et sans foi qui donnent parfois le sentiment d’être en intelligence avec certains agents de la sécurité? Le ministre de la Sécurité est interpellé.