Le président Directeur Général de Plan International, Nigel Chapman, est en Guinée depuis quelques jours dans le cadre de la riposte à l’épidémie et à la préparation de la période après Ebola. M.Chapman a profité de cette visite pour rencontrer le gouvernement, les partenaires dans ce combat et encouragé la représentation de son organisation en Guinée pour les louables efforts fournis.
La première séance de travail du PDG de Plan International a commencé chez le Ministre de la Coopération Internationale. Moustapha Koutoub Sano qui a reçu cet illustre hôte, le 11 février, a donné des assurances quant à l’évolution positive de la situation sanitaire qui s’est matérialisée par la courbe du taux de contamination.
A l’en croire, les préfectures où la réticence était jadis forte, sont aujourd’hui « ouvertes » aux équipes de sensibilisation et au personnel médical. Guéckédou, au sud de la Guinée, l’épicentre de l’épidémie, est un foyer calme, tout comme Macenta, N’Zérékoré et Lola.
« Ce qui reste c’est Coyah et Conakry » affirme le ministre de la Coopération International à la forte délégation de l’organisation Plan International.
Au niveau politique, M. Sano a insisté sur le leadership du président guinéen, Pr Alpha Condé qui a décidé de siffler la fin de l’épidémie lorsqu’au même moment, il ne resterait pas un seul cas en Guinée, au Libéria et en Sierra-Léone. Un mini-sommet des Chefs d’Etats de l’espace Mano, doit se tenir dimanche à Conakry, dans ce sens.
Le PDG de Plan International, M. Chapman, a été illico conduit à la Primature où il a eu un huis clos avec le locataire du Palais de la Colombe, Mohamed Said Fofana. Après une trentaine de minutes, il est revenu sur les grandes lignes de son entretien avec le Chef du gouvernement guinéen.
« Nous avons rencontré le Premier ministre pour partager sur la réponse du Plan International par rapport à l’épidémie Ebola qui a frappé la Guinée. Notre organisation est là depuis 1989 et nous pensons encore rester ici pour appuyer le gouvernement à répondre à la crise sanitaire Ebola, et au delà, dans les domaines de l’Education, de la Santé, de l’accès à l’eau et à l’hygiène…Plan International continuera à travailler aux côtés du gouvernement guinéen pour faire de ce pays un espace d’épanouissement » affirme le PDG de Plan International.
Nigel Chapman est conscient qu’en période de crise, comme celle que connait la Guinée, le Libéria et la Sierra-Léone, « la confiance est essentielle entre les partenaires. »
Pour soutenir le Gouvernement de la Guinée dans la Riposte à Ebola, Plan a mobilisé près de 30 millions de dollars afin de contribuer à l’élimination du virus Ebola et minimiser l’impact de l’épidémie sur les enfants touchés, les familles et les communautés ; à travers des campagnes d’information du public, la fourniture de kits médicaux, la distribution de produits alimentaires et non alimentaires, la décontamination des ménages, la formation des agents de santé, la mise en place de dispositifs de lavage des mains dans les écoles et d’autres espaces publics pour aider à garder la sécurité des familles.
« Ebola, nous te vaincrons»
M. Chapman, lors de sa visite de travail en Guinée, ne s’est guère contenté des fauteuils douillets et bureaux climatisés de Conakry. Le PDG de Plan International s’est rendu sur le terrain, précisément à Coyah, pour toucher du doigt la réalité du travail de son institution avec les écoles, les élèves, bref avec la communauté en termes de mobilisation sociale, de renforcement de capacités des enseignants, le renforcement de l’accès à l’eau, à l’assainissement etc…
Ce 12 février, c’est au bureau du Préfet de Coyah, Commandant Abdourahmane Keita, que le PDG de Plan International a été reçu.
« Nous avons travaillé avec Plan Guinée avant cette période de crise sanitaire liée à Ebola. On a vu des projets pour le développement en faveur des communautés. Avec l’apparition de l’épidémie Ebola, Plan Guinée est cette institution qui a donné les premiers kits à Coyah. Ce, au moment où la population ne savait rien de cette maladie » témoigne le Préfet de Coyah.
Non loin de la préfecture, l’Ecole Primaire publique de Somaya Plateau où élèves et encadreurs ont réservé un accueil des plus chaleureux à la délégation de cette organisation, avec à la foulée un message plein d’espoir. « Ebola, nous te vaincrons », tel est le slogan que scandent les élèves de cet établissement qui comptent 1350 apprenants dont 650 filles.
La déléguée scolaire de la Commune urbaine de Coyah, Mme Touré Mariame Gbilimou, a exprimé sa « profonde gratitude » envers Plan International pour son « soutien de qualité en faveur des enfants en général et à ceux en milieu scolaire en particulier. »
Durant une heure d’horloge, un panel a regroupé élèves, encadreurs et représentants de l’ong internationale autour des thématiques liées à Ebola, à l’Education, à Plan Guinée etc…
A l’issue des questions-réponses, un responsable de Plan Basé à Dakar, Famari Baro, s’est dit « extrêmement dépassé » par le bon niveau des élèves qui étaient en face. Lui qui sillonne 9 pays africains.
Dans la sous-préfecture de Kouria, les échanges du PDG de Plan International, Nigel Chapman, avec les Autorités de la localité, ont porté sur le rôle louable des Comités de veille communautaire, installés par Plan Guinée dans le cadre de la riposte à Ebola.
En effet, Plan Guinée a installé et formé dans les 6 districts de Kouria, ces comités de veille dont les membres sont tous issus de ces communautés.
Kouria n’a pas encore enregistré un seul cas d’Ebola, motif de fierté pour les membres de ces comités de veille.
« Avant que le premier cas d’Ebola soit déclaré dans la préfecture de Coyah, Plan Guinée a eu à faire des actions à Kouria, en partenariat avec les autorités locales. Ces actions ont visé le don de kits sanitaires, l’installation et formation des membres des Comités de veille communautaire…Aujourd’hui, nous croyons qu’Ebola existe et nous agissons dans nos communautés avec cette idée » explique M. Bangoura, un membre de ce comité de veille à la forte délégation.
« Avec nos efforts, il y a eu des résultats dont la présence massive des élèves dans les écoles, le changement de comportement des citoyens, l’absence d’informations intoxiquant les communautés… » poursuit-il.
M. Chapman, face aux populations de Kouria, a exprimé la volonté de Plan International à maintenir ses activités en Guinée après la période post-Ebola pour l’intérêt des enfants.
« Alors que les tendances sont positives avec le nombre de cas qui diminuent, nous devons avertir que moins de cas ne signifient aucun cas et que Ebola a commencé avec un cas! Il est donc important que nous continuons à nous engager sur la mobilisation sociale et le suivi de près de la situation. Cependant la transition et les questions de relèvement doivent être abordées maintenant si nous voulons atténuer les impacts d’Ebola sur les enfants les plus vulnérables, les filles et les femmes, sur le tissu social, les moyens de subsistance et sur l’ensemble de l’Economie. » a déclaré Nigel Chapman, Président Directeur Général de Plan International.
Conakry, Guinée, à l'OGP que dirige Mandian Sidibé, les travailleurs n'entendent plus se résigner face à la situation de "retard prolongé dans le paiement...