Dans une déclaration publiée depuis la capitale de l’Hexagone, l’opposition maintient sa volonté de paralyser le parlement et la commission électorale, à la suite du chronogramme électoral, accuse-t-elle, « imposée »à Bakary Fofana et à ses collègues.
Interrogé par nos confrères de l’AFP à partir de Dakar, Vincent Foucher, un analyste politique, spécialiste de la Guinée pour l’ong International Crisis Group évoque une volonté de l’opposition d’alerter la communauté internationale.
L’opposition, face à l’absence de dialogue, cherche à mettre la pression sur le pouvoir et à remobiliser les partenaires internationaux pour une renégociation du cadre électoral » analyse Vincent Foucher à l’AFP.
Avant la publication de ces menaces, le fil du dialogue était déjà rompu. La classe politique – opposition et pouvoir- se regarde en chiens de faïences. Elle a annoncé sa volonté de se retirer de l’Assemblée et dit de ne plus reconnaitre la CENI.
L’ire de Cellou Dalein Diallo et cie est montée d’un cran après la publication du chronogramme électoral prévoyant les présidentielles avant les communales. Ce qui sonne comme anormal aux yeux de l’opposition. Car, pense-t-elle, le maintien à leurs fonctions des délégations spéciales au niveau de certaines communes, démontre la préparation d’une fraude à grande échelle par le pouvoir de Conakry.
« L’opposition espère que des élections locales lui permettront de remporter un certain nombre de communes, où elle pourrait ainsi réduire les risques de fraude » à la présidentielle, confie Foucher à l’AFP, joint depuis Dakar.