Près de 200 membres de la société civile guinéenne et ceux de la France et de certains pays africains ont planché du 15 au 17 avril sur plusieurs thématiques à l’occasion de la 7ème Assemblée générale du Projeg, du côté de Kindia, en Guinée-Maritime. La plaie de la société civile en Guinée, l’organisation des « Etats Généraux » semble avoir eu son remède.
Depuis plusieurs mois, le projet de l’organisation des « Etats généraux » de la société civile » guinéenne provoque une levée de boucliers au sein de la famille. Des responsables des plateformes, par voie de presse, s’adonnent souvent à un jeu qui n’honore point l’institution qui devait servir d’alternative au monde politique. Les plateformes dont la PCUD et le CNOSCG sont les deux qui ont montré les dents, leurs appétits, leurs intérêts et aussi la voie de l’échec de la société civile guinéenne.
A Kindia, les organisations de la société civile, conscients de l’importance de ce l’organisation, sans heurts de ce projet, ont donné leur avis, pas du tout négligeable.
Un point des Résolutions de l’Assemblée générale du Projeg 2015 porte d’ailleurs sur ceci. Les participants ont demandé » à la société civile de résolument s’engager à la tenue des « Etats généraux » afin de donner un second souffle à la dynamique citoyenne ».
Puis, l’Assemblée générale « recommande au Projeg un accompagnement pour aider à l’organisation des journées de concertation sur la prévention des conflits en période électorale, la sensibilisation des citoyens, des partis politiques et médias sur les risques de conflits liés aux discours communautaires des acteurs politiques et des leaders d’opinion. »
Le Coordinateur national du Projeg, Moctar Diallo, a appelé les responsables des plateformes de la société civile au dialogue et à éviter des différends comme ceux de la classe politique aux conséquences douloureuses pour le pays.
« Parlez à vos responsables pour qu’ils acceptent, pour le bonheur de la Guinée, et qu’on ne soit pas comme des politiques qui se battent aujourd’hui et mettent en péril le pays, de se mettre autour de la table que le devenir et le bien de ce pays » s’est-il adressé, à la clôture de cette assemblée générale, aux membres des OSC.
Il rassure toute la société civile.
« Les Etats généraux » n’ont pas démarré et ne démarreront que lorsque le comité de pilotage sera mis sur pied. C’est lui qui écrira le projet, élaborera le budget et exécutera les activités de ces Etats généraux. Tout cela, à ce que je sache, rien n’est fait. »
Le Coordinateur national du Projeg a confirmé l’engagement de son organisation à l’accompagnement de ce projet.
Vous tous, vous vous engagez auprès de vos responsables de plateformes de la société civile guinéenne ; qu’ils essaient de voir et comprendre qu’ils ont été élus par des guinéens pour qu’ils participent à l’accomplissement des rêves des guinéens. C’est cela qui a fait que la confiance a été placée en eux. Et l’accomplissement de ces rêves des guinéens doit les emmener à dépasser leurs égos, à dépasser pas mal de considérations. Les « Etats généraux », le Projeg s’engage à les accompagner.