Selon les dirigeants, une tentative de coup d’État a été « déjouée » et les putschistes seront « traduits en justice ». Un peu plus tôt, le général Godefroid Niyombaré annonçait la destitution du président Pierre Nkurunziza.
Ce dernier est actuellement en Tanzanie, pour un sommet extraordinaire de chefs d’État de la région, mais a annoncé son retour anticipé. En parallèle, le général putschiste a ordonné la fermeture des frontières et de l’aéroport de Bujumbura.
Le président du Burundi est au cœur d’un vaste mouvement de protestation depuis qu’il a été désigné par son parti candidat pour un troisième mandat présidentiel, une décision que l’opposition juge contraire à la Constitution et aux accords de réconciliation qui avaient mis fin en 2006 à une guerre civile.
Tractations en cours
Ce mercredi, la tension était vive devant le siège de la radiotélévision nationale (RTNB) où, selon un employé, des gardes s’opposaient à ce que des soldats qui ont fait défection au président accèdent au bâtiment. L’annonce de la destitution du président a été lue sur des stations de radio privées, mais pas sur l’antenne de la RTNB.
La tentative de coup d’État semble en tout cas avoir échoué, selon la présidence burundaise. Mais un haut gradé loyaliste assure qu’un dialogue a été établi avec les putschistes, pour trouver une solution qui préserve « les intérêts nationaux ». L’officier explique que les deux camps « sont d’accord pour ne pas verser le sang des Burundais ».