
Un site dédié à l’actualité française et internationale, Contrepoints, ne porte pas de gants pour accuser le président guinéen, Pr Alpha Condé de leader « corrompu » dans son édition de ce jeudi 2 juillet.
Ce journal animé par des libéraux a publié ce matin une liste dite « Afrique : un top 5 des corrompus » . En clair, cinq chefs d’Etat africains sont présentés. Il s’agit de Teodoro Obiang (Guinée Equatoriale), Alpha Condé, (Guinée Conakry), Omar Al Bashir (Soudan), Robert Mugabe (Zimbabwe) et Paul Biya (Cameroun ». Il est à noter que cet article est paru dans la rubrique « Opinion » sans que son auteur ne soit cité.
S’agissant du cas particulier du numéro 1 guinéen, le journal rappelle des faits.
En avril 2015, alors qu’Ebola faisait rage en Guinée, Alpha Condé séjournait au moins 4 nuits au luxueux hôtel Four Seasons à Washington D.C. dans une suite présidentielle coûtant 18 500 dollars la nuit (le revenu national par habitant en Guinée est de 1,2 dollar par jour) » peut-on y lire.
Mais aussi, l’assassinat en 2012 de la directrice nationale du Trésor public, présentée sous le signe d’une grande « défenderesse » de la transparence dans la gestion publique, semble un argument retenu contre le locataire de Sèkhoutouréyah.
Contrepoints (ISSN 2262-5526) est un journal en ligne de tendance libérale. Il couvre l’actualité française et internationale.Le site est développé et administré par liberaux.org, association loi 1901 créée en 2002 et présidée par Guillaume Périgois. Le président de l’association Liberaux.org est également directeur de publication de Contrepoints.org.
Ce journal libéral français doute même de l’élection en 2010 du candidat du RPG à la magistrature suprême du pays.
L’élection d’Alpha Condé en 2010 a été controversée. Alpha Condé a en effet perdu le premier tour du scrutin avec 18% des voix contre 44% pour son adversaire principal. Dix jours avant le second tour, le responsable de la commission électorale de Guinée a été emprisonné pour fraude électorale. Suite à de nombreux reports du second tour, Alpha Condé a remporté les élections avec une marge de 141 000 voix après que 177 000 voix aient été déclarées nulles » écrit-il.
Ce sujet d’ailleurs provoque une certaine passion en Guinée depuis que dans la classe politique et dans le cercle des « dirigeants », des langues se sont déliées, dénonçant ce scrutin.
Le journal de continuer à tirer à boulets rouges sur la gestion du pays depuis 2010.
Cinq ans après son élection, il est devenu clair que la gestion des ressources minérales du pays est plus que jamais sous le contrôle personnel d’Alpha Condé et de soutiens extérieurs comme Tony Blair et George Soros par exemple. Ce contrôle prend la forme du protectionnisme et des expropriations. La corruption dans l’entourage d’Alpha Condé est endémique. Peu de temps après l’élection d’Alpha Condé, l’entreprise Rio Tinto aurait ainsi versé 732 millions d’euros à l’État guinéen sans que l’on en connaisse la raison exacte. On semble depuis avoir perdu la trace de cet argent.
Sèkhoutouréyah appréciera, s’il détient une équipe de communication.