Il y a quelques jours que la Diplomatie Française réagissait à la « Mise en examen de Moussa Dadis Camara dans le cadre de l’instruction ouverte sur le massacre du 28 septembre 2009 ». C’était précisement le 10 juillet 2015.
Selon le Quai d’Orsay, l’inculpation de l’ex putschiste est une « avancée importante » dans ce dossier de massacre de 157 personnes dans le stade de Conakry le 28 septembre 2009.
« La mise en examen par la justice guinéenne de Moussa Dadis Camara représente une avancée importante dans l’enquête concernant le massacre du 28 septembre 2009 » lit-on dans ce document officiel.
Avant de faire remarquer que le procès de ce dossier criminel contribuera à réconcilier les Guinéens.
« Nous saluons la détermination des autorités guinéennes à lutter contre l’impunité et les encourageons à poursuivre leurs efforts. Le procès des responsables de ce massacre contribuera au renforcement de l’État de droit, à la reconnaissance du droit des victimes et sera une étape importante vers la réconciliation nationale. »
Ce lundi, Moussa DADIS Camara a été encore auditionné pour la première fois après l’annonce de son inculpation. La séance aura duré plusieurs heures.
L’ex-chef de la junte militaire en Guinée reconnaît sa responsabilité morale et non pénale dans le massacre de plus de 150 personnes en 2009, à Conakry.
«En ce qui concerne la responsabilité pénale, elle est personnelle, individuelle. En l’état actuel de la procédure, il a dit qu’il ne reconnaissait pas les faits », a déclaré l’avocat de M. Dadis Camara, Me Jean-Baptiste Jocamey Haba.
Également inculpé pour sa « responsabilité de commandement », selon son avocat, Moussa Dadis Camara a à l’inverse « reconnu sa responsabilité morale », « à l’image d’un père de famille qui répond des actes posés par ses enfants », car il était chef de l’Etat et commandant en chef des armées au moment des faits, a révélé Me Haba.