Guinée-Conakry – La société civile semble veut « rehausser le niveau de confiance » vis-à-vis des citoyens à l’occasion de la présidentielle d’octobre prochain. Le symposium sur la Transparence de l’élection présidentielle organisée à cet effet par le Cnoscg ces derniers est supposé avoir « un impact » même sur l’Accord politique inter-guinéen qui a déblayé le chemin du scrutin présidentiel.
« Ce symposium sur la transparence de l’élection présidentielle a renforcé le niveau de confiance des acteurs de la société civile, leur unité d’action et leur capacité d’intervention » se réjouit en fin de deux jours, Dr Dansa Kourouma, président du Conseil des organisations de la société civile guinéenne.
Cette organisation faîtière a réunit du 10 au 11 septembre, plusieurs acteurs, de la société civile, des plateformes et coalitions mobilisées pour la surveillance et le monitoring impartial des élections autour de la question cruciale de la transparence des élections en Guinée. Moult invités pétris d’expérience sont venus de la sous-région ouest-africaine.
« Ce symposium a une portée dissuasive en ce sens qu’il permet de faire comprendre aux acteurs et parties prenantes de l’Accord qu’ils sont suivis par les citoyens. Le deuxième impact est relatif à l’arbitrage par une entité qui n’est pas partie dans le processus électoral. La société civile a signé l’Accord politique en qualité d’observateur. Mais ce rôle d’observateur doit passer du stade passif au stade actif, dynamique » explique Dr Dansa Kourouma.
La Guinée a rendez-vous aux urnes ce 11 octobre. C’est un Accord politique qui a sauvé in extremis le processus électoral jadis bloqué par des incompréhensions entre la mouvance présidentielle et l’opposition. La société civile guinéenne a paraphé ce dit accord et compte s’impliquer de manière responsable à son application.
« il y a des contradictions nées à partir de l’application de l’Accord. La participation de la société civile va permettre de lever ces obstacles et de faire avancer les choses » souligne le président du Cnoscg.
La société civile projette également de mobiliser des » observateurs impartiaux qui seront déployés dans toute l’étendue du territoire national pour témoigner du déroulement de l’élection. Et également jouer un rôle important dans la détection et à la correction des anomalies ».
Reconquérir la crédibilité
Les membres des différentes plateformes de la société civile guinéenne ont activement pris part à ces deux jours d’intenses travaux à Conakry. De la présentation des experts, juristes et membres des institutions impliquées dans le processus électoral aux travaux de groupe, l’intérêt aux thèmes débattus était palpable.
Dr Dansa Kourouma explique ce dynamisme et la mobilisation des acteurs sociaux par leur volonté à reconquérir la place qui est la sienne dans le processus démocratique de la Guinée.
» On veut reconquérir notre auditorat. La société civile est en perte de vitesse en matière de crédibilité. Les citoyens ne sont pas d’accord ! La léthargie de la société civile indigne et indispose les citoyens de ce pays. C’est notre capacité de nous imposer en posant des actes responsables et objectifs qui va nous permettre de regagner cette crédibilité » répond à Guinéetime le président du Cnoscg.
Lequel reconnait que l’implication des citoyens dans le processus électoral n’est autre qu’un facteur de transparence et de crédibilité.
» Il est d’ailleurs important que les citoyens comprennent que leur implication détermine la crédibilité de cette élection. La société civile a été le fer de lance de la démocratisation du pays.Aujourd’hui, avec les égarements et les comportements que nous avons posé dans le passé, nous ont éloignés des citoyens. On veut reconquérir ce manteau pour être reconnu comme des acteurs importants et positifs du processus électoral. Tout ceci pour veiller à ce que les dirigeants qui seront investis à partir de cette élection, aient toute la légitimité et la reconnaissance populaire » argumente notre interlocuteur.
« Ce symposium favorise de nouveaux progrès s notre pays, dans le domaine du suivi du processus électoral…Ces progrès sont fondés sur l’application correcte des lois de notre pays. Nous devons ensemble contribuer à la mise en œuvre de l’accord politique signé pour un scrutin crédible, transparent et apaisé» réagit Mgr Vincent Koulibaly à la clôture de ces assises.