Guinée-Conakry- Le président du parlement lybien de Tobrouk, Aguila Salah Issa, en séjour ces dernières heures à Conakry, sollicite le soutien de l’Union africaine pour une « sortie de crise » en Lybie. Il compte sur les efforts des chefs d’Etat d’Afrique.
Aguila Salah Issa a été reçu en audience dans la soirée du mercredi par le chef de l’Etat guinéen, Pr Alpha Condé, sur lequel il fond de l’espoir.
Nous avons assez de problèmes en ce moment en Libye et la Libye est un pays africain. Donc nous avons beaucoup confiance au Président Alpha Condé avec ses expériences dans la vie politique. Nous sommes venus pour que, à travers les Présidents africains et l’Union Africaine, nous puissions trouver une solution à la crise en Libye» affirme le président du parlement lybien de Tobrouk au palais présidentiel en Guinée.
Deux gouvernements rivaux s’opposent en Libye, pays déchiré par des violences depuis la chute en 2011 de l’ex-dictateur Mouammar Khadafi : l’un, dominé par la coalition de milices – pour partie islamistes – Fajr Libya, siège à Tripoli et l’autre, qui est reconnu par la communauté internationale, est basé dans l’est.
Nous avons reçu notre frère, le Président du Parlement libyen de Toubrouk qui est le pouvoir reconnu par la communauté internationale. Il était venu pour que nous voyons comment, nous les Africains, nous pouvons aider nos frères de Libye à trouver une solution pour l’unité de ce pays afin qu’il reprenne sa marche pour le développement au profit du peuple libyen. C’est pourquoi il est venu afin qu’on échange » explique le Président guinéen, Alpha Condé.
L’émissaire de l’ONU pour la Libye a annoncé dimanche qu’un consensus pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale avait été trouvé lors de pourparlers au Maroc mais qu’il devait encore être entériné par les autorités rivales de ce pays déchiré par la guerre.
Les deux jours qui viennent seront cruciaux pour savoir notamment si l’une des deux autorités libyennes, basée à Tripoli, confirme son accord, a déclaré Bernardino Leon lors d’une conférence de presse à Skhirat, la station balnéaire marocaine où se tiennent les pourparlers depuis jeudi.
« Après des heures de discussions, nous avons trouvé ce que nous considérons être un consensus sur les principaux éléments » d’un accord politique pour mettre fin au conflit, a-t-il annoncé.
M. Leon a précisé que les négociateurs libyens s’étaient entendus sur huit des neuf points de divergence.
GuinéeTime et Jeune Afrique