Guinée-Conakry / Selon un communiqué laconique lu sur les ondes des médias d’Etat, le ministre de l’Enseignement pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Dr Ibrahima Kourouma, a décidé de repousser la date de la rentrée des classes au 19 Octobre prochain, après donc le scrutin présidentiel.
Le communiqué du département de l’Enseignement Pré-Universitaire a décidément réévalué la situation. La rentrée des classes se fera après le scrutin présidentiel du 11 Octobre. La cause du recul : une demande des parents d’élèves. Sans plus de précisions.
Le ministre Dr Kourouma répond ainsi à la question selon laquelle l’ouverture de l’école en Guinée, pendant la période de campagne électorale, avant le scrutin présidentielle, est tout sauf opportune.
GuinéeTime s’interrogeait d’ailleurs il y a quelques jours sur le bien fondé de cette décision.
Notre rédaction analysait que cette rentrée des classes, si elle se déroulait ce lundi 5 Octobre, interviendrait en pleine campagne électorale, en vue de la présidentielle 2015 et qui doit continuer d’ailleurs jusqu’à la veille de l’élection présidentielle du 11 octobre.
De par le passé, les Autorités en charge de l’Education ont toujours évité que l’ouverture des classes coïncide à une période de campagne électorale. Ce, afin d’éviter que les écoliers, collégiens ou lycéens ne soient pas manipulés par des politiciens véreux. L’Ecole en dehors des compétitions électorales, était certainement leur leitmotiv.
En Guinée, principalement à Conakry, les parents d’élèves sont assez réticents à envoyer les enfants à l’école, en période électorale.
De l’autre côté, beaucoup sont ceux qui croient que cette rentrée scolaire va illico connaitre assez de soubresauts. Premièrement, les élèves devront interrompre les cours, prématurément, à cause de la tenue de la présidentielle. Deuxièmement, ce qu’on ne souhaite d’ailleurs pas, fermera ses portes lorsqu’une crise liée à la présidentielle se pointera.
La question qui se pose désormais est de savoir si le ministère Kourouma s’est réellement posé des questions sur le contexte dans lequel vit la Guinée avant de faire cette annonce.