
Guinée- Conakry/ Quelques jours seulement après la cérémonie de prestation de serment du président de la République, les mauvaises habitudes ont repris de plus belle sur les routes de Conakry.
La vaste opération de déguerpissement des artères publiques aura été un feu de paille. Des agents déployés aux différents carrefours et ronds-points semblent relâcher d’ardeur. Conséquence, des embouteillages refont surface, les stationnements interdits le long des chaussées ont aussi repris et les passerelles sont de nouveau envahies par des étalagistes. C’est le cas du rond-point de Coza, Bambéto ou encore le grand marché de Madina.
La traversée de ces différents lieux à des heures de pointe relève d’un véritable parcours de combattant pour les automobilistes.
Pour la énième fois, cette opération est encore, sans surprise,mise à rude épreuve. Pour la simple raison que cette action semble guidée par la seule urgence de rendre un peu plus assaini Conakry à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment du président Condé.
Cette situation le fait du premier ministre Mohamed Saïd Fofana et son gouverneur Soriba Sorel qui une fois de plus ont pris la décision sur eux d’associer -fièrement- leur image et leur parole à cette opération séduction. Naïvement, beaucoup ont cru à cette opération lorsqu’ils ont vu en personne le premier ministre se saisir de la truelle et pelle…
Il en est de même du nouveau directeur général de la Police, M. Kourouma qui avait annoncé avec bruit et fracas et à grand renfort médiatique, sa première mesure : débarrasser les routes de Conakry d’encombrants physiques en vue de rendre la circulation plus fluide. Hélas!
En conséquence, par respect au contribuable guinéen, il convient d’auditer cette opération de déguerpissement.
Faberto