Guinée-Conakry : La 68ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) a débuté vendredi 15 janvier 2016 à Conakry. L’objectif principal est l’examen des rapports d’activités 2016, des programmes d’activités et du budget 2016 du Haut Commissariat et des sociétés de gestion.
Cette rencontre des ministres des pays membres s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations et la lutte contre la pauvreté dans la zone OMVS.
Cette session ordinaire a connu la présence les ministres de l’Energie et de l’Hydraulique d la Guinée, du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie, les représentants des partenaires au développement, les experts etc…
« La présente session s’inscrit dans le cadre des pratiques de notre Organisation pour évaluer le travail accompli et définir les directives pour le futur….C’est donc un moment important dans la vie de l’OMVS » affirme Kabiné Komara, Haut commissaire de l’OMVS,
Le nouveau Président du Conseil des Ministres, Monsieur Mohamed Salem BECHIR soutient de son côté que » l’année 2015 qui vient de s’achever aura ainsi permis à l’Organisation d’accélérer sa cadence dans le processus de mise en œuvre de la plupart de nos projets.
Pour lui, un exemple frappant dans ce sens est l’amélioration sensible de l’état actuel de notre ouvrage stratégique du barrage de Diama. En 2015, la SOGED a réalisé les travaux d’urgence qui ont éloigné le spectre de la catastrophe tant redoutée.
A l’en croire, une réforme en profondeur a été engagée pour rationaliser les coûts, améliorer sensiblement les recouvrements, planifier plus rationnellement les travaux d’entretien et de grosses réparations ; autant d’éléments qui jettent les bases d’une société qui est dans la dynamique d’atteindre, à moyen terme, une situation d’équilibre financier.
« La SOGEM a mené avec rigueur les délicats travaux de réhabilitation du patrimoine énergie de notre Organisation (à savoir la révision décennale des groupes qui aurait pu être engagée depuis 2009. La qualité de ces travaux constitue le fondement de notre crédibilité pour mobiliser les financements futurs en matière de renforcement et d’extension de notre réseau électrique interconnecté. Ce réseau est un capital précieux pour l’OMVS car il place notre Organisation au cœur des échanges d’énergie propre de l’Afrique de l’Ouest, à un moment ou beaucoup d’initiatives œuvrent pour la promotion d’un tel objectif. »
Parlant du financement, le Haut commissaire montre que leurs besoins globaux pour la réalisation des différents projets se chiffrent à près de 4 milliards de dollars US. Mobiliser une telle enveloppe demande un immense effort de connectivité, de suivi et de réactivité.
Pour lui, l’un des défis est la modernisation de l’OMVS par la mise en chantier de deux études majeures à savoir le financement autonome du système OMVS et la revue du mode de fonctionnement et de coordination de notre Organisation. Et le dernier défi concerne la façon dont l’OMVS devra s’inscrire dans la dynamique des acteurs majeurs pour faire face aux changements climatiques.
Quant à Mohamed Salem Ould Bechir, président du Conseil des Ministres de l’OMVS, La XVIème Conférence a abouti à des décisions importantes prises par nos Chefs d’Etat dans un esprit constructif et dans l’objectif de faire avancer certains projets majeurs.
« Notre session intervient à un tournant décisif de la démarche de notre continent vers le progrès. Dans la mise en œuvre de l’OMVS, l’exploitation des potentialités des sites hydroélectriques énergétiques de Koukoutamba, de Gourbassie, de Bouréa, de Ballassa et de microcentrales va renforcer l’offre en énergie propre et bon marché à la sous-région. Avec la réalisation des ouvrages de la deuxième génération en perspective ainsi que celle du transport d’énergie de l’OMVS et du réseau de l’OMVG, notre sous-région ira progressivement vers la satisfaction de ces besoins énergétiques » espère le ministre guinéen de l’Ernergie et de l’Hydraulique, Taliby Sylla.
« La Guinée dispose d’autres sites situés hors du Bassin du Fleuve Sénégal dont la protection pourrait être utile à tous les Etats membres de l’OMVS à savoir : le système Kounkouré, Kaléta, Souapiti et Garafiri » dit-il.
Il encourage la poursuite et la consolidation des actions du développement local mené dans le cadre PGIRE et d’électrification rurale développée par la SOGEM.
« Soyez rassurés que nous ne ménagerons aucun effort pour contribuer à la réalisation des ouvrages en perspective. Nous poursuivrons nos efforts pour la consolidation de notre œuvre commune de solidarité et d’intégration. Il s’engage à relever le défi lié à la sécurité alimentaire, la fourniture efficiente en énergie, le désenclavement et la lutte contre la pauvreté et le terrorisme.