Guinée-Conakry : Face à la crise que l’Etat guinéen connait,-en tout cas c’est la pilule que le Pouvoir veut faire avaler au Peuple-, les citoyens ne doivent pas être les seuls à -toujours- consentir d’énormes sacrifices. Le président Condé, les très honorables députés et ministres du gouvernement Youla peuvent aussi…serrer la ceinture. La liste n’est pas exhaustive
L’adage dit que « l’exemple vient d’en haut et l’imitation d’en bas« . S’il est admis que l’Etat guinéen fait face à une crise économique majeure, les dirigeants doivent être, normalement, les premiers à montrer la voie. Le président Alpha Condé doit revoir à la baisse son salaire ainsi que son budget de souveraineté.
De là, cette mesure d’austérité doit s’allonger aux membres du gouvernement et aux députés de notre Parlement. Pourquoi le premier ministre Mamadi Youla ne peut-il envisager d’ailleurs de fournir aux hauts cadres de l’Etat, des véhicules à consommation très économique ou modérée en termes de carburant? Il est un secret de polichinelle que les grosses cylindrées (les 4×4, V8 etc…) que disposent ministres et autres ont mensuellement une facture très salée en termes d’entretien et de consommation. Mieux, des décisions peuvent aussi limiter la circulation des VA (véhicules administratifs) seulement aux heures de service.
Par solidarité à son peuple, les parlementaires burkinabé ont convenu de revoir à la baisse leurs émoluments. Un exemple de responsabilité et de compassion au peuple que peut suivre l’Assemblée nationale guinéenne.
Lire ici Burkina Faso : les députés diminuent leur salaire
Quoiqu’on dise sur le régime défunt de Lansana Conté, un de ses ministres en l’occurrence Fodé Bangoura, a eu l’audace de mettre au « garage du gouvernement » par souci de bonne gestion, toutes les grosses cylindrées des ministres ! Des véhicules plus légers- sur plusieurs aspects- devaient les servir dans la capitale. Seuls des déplacements à l’intérieur du pays exigeaient l’utilisation des 4X4.
Aujourd’hui, c’est comme si le ciel tombait sur la tête des guinéens face à la hausse de plusieurs taxes qu’impose le gouvernement ! Le pouvoir de Conakry, via ses services financiers, a annoncé et commencé même l’application de certaines taxes sur la farine, l’huile, la téléphonie et autres. Au même moment, il s’est catégoriquement refusé à toute baisse du prix du litre d’essence à la pompe ! En dépit de 5 jours de grève générale syndicale, l’Etat s’est montré inflexible à procéder à toute revue à la pompe.
Parallèlement, le niveau de salaire de ses fonctionnaires est au même niveau !
Les interventions publiques du président Alpha Condé, du Premier ministre Youla et de ses ministres font croire que « les caisses de l’Etat sont vides ».
Le président -Condé- en déclarant ces dits propos, commente l’opposant Faya Millimouno du Bloc Libéral, annonce ainsi « la faillite de l’Etat » guinéen. Le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein d’enfoncer le clou en dénonçant la « malgouvernance » du régime Conde.