Guinée-Conakry : Neuf commissaires sur 11 de la Haute Autorité de la Communication (HAC) ont assigné la présidente de l’institution, Martine Condé, en justice, exigeant un audit financier de sa gestion de la subvention. L’audience est prévue lundi prochain au Tribunal de Première instance (TPI) de Kaloum.
« Elle nous a poussé à aller à la justice » commente un membre de la HAC, signataire de la plainte. La présidente de la HAC, Mme Martine Condé, doit effectivement se présenter au tribunal lundi prochain. Pour l’heure, depuis sa mission au Bénin, à la présidentielle, Mme Martine n’a pas regagné Conakry. Une source proche de son institution annonce son retour ce dimanche.
Les griefs
Les neuf commissaires de la HAC exigent un « audit » financier de la gestion de dame Condé, accusée de « mauvaise gestion » de la subvention allouée à la défunte institution CNC sur les cendres de laquelle est née la HAC.
Cette subvention évaluée à 6 milliards de francs guinéens, ne profiterait qu’à la patronne de l’institution.
« Nous membres de la HAC nous n’avons reçu que 8 millions de francs guinéens par trimestre à titre de salaires. Elle l’a payé à trois reprises et un montant de 5 millions de francs guinéens une seule fois, avant la présidentielle » raconte notre source.
Dans l’entourage des membres de la HAC, une exaspération se note sur la gestion de l’argent mais aussi des ressources humaines.
« Le personnel d’appui est terrorisé ! Ces gens n’osent pas nous approcher au risque de perdre leur boulot. La présidente a même renvoyé le secrétaire général; le doyen Wascco » poursuit notre source.
Joachim Baba Millimouo, un des frondeurs, a aussi porté plainte contre Martine Condé pour « enquête illégale et abus de pouvoir ». Notre source explique que Dame Martine a fait ses enquêtes sur la personnalité de ce jeune cadre représentant l’Assemblée nationale à la HAC. Selon ses résultats, Joachim aurait « falsifié » sa date de naissance. Les documents originaux que Joachim a montrés à ses collègues montrent le contraire, nous dit-on.
« De toute façon c’est à la Justice de faire ce travail » répond membre de la HAC.