Guinée-Conakry : Après Bamako -plusieurs fois déjà-, Ouagadougou, hier Abidjan a aussi goûté à la terreur djihadiste. Lé décompte macabre a eu lieu à Grand Bassam, presqu’au même moment qu’en Turquie. Ce qui doit interpeller -encore une fois-, les Autorités guinéennes à améliorer ou renforcer leur dispositif de sécurité. La terreur est…tout près.
L’Afrique de l’Ouest, comme le monde entier, fait face à une éprouvante épreuve : la terreur djihadiste ! Plongée dans une pauvreté ambiante, avec son corollaire de malheurs et de crises de tous ordres, elle doit se mettre débout maintenant contre le terrorisme.
Grand Bassam, cité balnéaire, située à 40 km de la capitale Abidjan, a connu des scènes effroyables hier dimanche. Un commando qui y a fait irruption, dans un véhicule de transport commun, a foncé vers la plage où il a « arrosé » les occupants. Bilan : 14 civils tués, deux militaires ainsi que les 6 membres de ce commando djihadiste !
Pourtant, depuis décembre 2015, ou avant, à Abidjan, les agents du GIGN et leurs pick-up sont visibles partout dans la capitale économique ivoirienne. Surtout au niveau des lieux publics qui attirent du monde.. Etudiant visiblement des stratégies de défense et de sécurité des Etats ciblés, les terroristes construisent la leur. Ils ont frappé en dehors d’Abidjan, où on les attendait.
A la suite des attaques djihadistes précédentes, les Autorités guinéennes, comme beaucoup d’autres voisins, se réveillent. En Guinée, les citoyens continuent de s’interroger sur l’efficacité de la stratégie sécuritaire mise en place. L’on se rappelle qu’après l’attaque de Radisson Blu à Bamako puis celle de Ouaga, le gouvernement guinéen avait décidé de sécuriser tous les établissements hôteliers et autres lieux publics.
Visiblement, Conakry inquiète vu le comportement mercantile des agents de sécurité ! Des checkpoints érigés les nuits sont des passoires pour celui qui met la main à la poche. Les frontières aussi, poreuses. La terreur est tout près, désormais. Le ministre de la Sécurité doit pouvoir changer de fusil d’épaule avec le personnel qu’il a à disposition. Nulle n’est en sécurité !
Par deux fois, les soldats guinéens de la Minusma ont été attaqué au nord du Mali, à Kidal, par des terroristes. Au moins sept de ces soldats en sont morts. Pire, sur le sol guinéen, deux djihadistes mauritaniens ont été arrêtés.