Ebola s’est à nouveau signalé en Guinée. Aux dernières nouvelles quatre cas de décès sont enregistrés dans le sud du pays dans la petite localité de Koropara, préfecture de Nzérékoré située à près de mille kilomètres de Conakry.
En réponse à la résurgence du virus Ebola, la Coordination nationale de lutte contre cette maladie en collaboration avec ses partenaires, a annoncé une panoplie de mesures pour espérer contrer sa propagation.
Mais ces dispositions annoncées vont-elles produire des résultats escomptés comme chez nos voisins libériens et sierra léonais où le virus a resurgi après qu’ils aient été déclarés exempts de la transmission du virus? C’est du reste la question qui circulent sur bien des lèvres depuis l’annonce de cette mauvaise nouvelle. Tout un défi pour Dr. Sakoba Kéita et son équipe.
Mais si d’aventure, la Guinée ne parvient pas à contrer dans les meilleurs délais, la propagation d’Ebola du fait de l’affairisme de certains de ses agents et des businessmen de la crise, c’est tout le quinquennat du président Alpha Condé qui serait menacé.
Car les dégâts économiques et sociaux causés par Ebola entre 2014 et 2015 ont été assez considérables pour être oubliés de sitôt. Il avait notamment mis sous perfusion, l’économie guinéenne en affectant plusieurs secteurs de la vie nationale. Dont le commerce, le tourisme, les mines etc.. Résultat: croissance économique nulle en 2015. Et beaucoup du peu d’investisseurs qui opéraient dans le pays avaient fini par ranger bagage. Ceux des investisseurs qui guettaient le pays d’Alpha Condé post-Ebola vont certainement encore patienter, le temps de cerner la direction du vent.
Toutefois, une petite consolation, le haut représentant du Chef de l’Etat, Sidya Touré alors farouche opposant du régime Condé qui dénonçait au vitriol la mauvaise gestion de la crise Ebola, a sans doute la « recette magique » à proposer pour contrer cette résurgence du virus Ebola. Soit!
Outre le retour d’Ebola, le régime Condé devra également faire face à d’autres fronts que sont la crise d’eau, le délestage d’électricité, les menaces terroristes, et manifs politiques en vue pour réclamer la baisse du carburant dans le pays. S’y ajoutent les promesses de campagne: routes, logements sociaux, emplois, formations etc.. Et pourtant, les recettes semblent sont encore très modestes. Le temps semble vraiment compliqué pour le président Condé.