Guinée-Conakry, L’opposition Guinéenne exige du gouvernement la baisse du prix du carburant à la pompe pour soulager la population. Pour se faire, elle invite la population à observer la ville morte du 30 au 31 mars 2016 sur toute l’étendue du territoire national.
L’opposition républicaine, à travers ses leaders, a réaffirmé sa volonté ce jeudi 24 mars 2016 à la maison de la presse à coleah.
“L’aticle 3 de la Charte des partis politiques autorise les leaders politiques à revendiquer le droit du peuple. Il y a un probleme social et l’Etat ne fait qu’augmenter la fiscalité des particuliers. Le fait de diminuer le prix du carburant, cela allège le panier des citoyens” a declaré le president du Bloc Liberal (BL), Dr Faya Millimono.
«Mr Alpha Condé -président de la République,ndlr- veut faire payer la facture de sa mauvaise gouvernance au peuple de Guinée” enfonce le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo.
«En 2015, l’Etat Guinéen a enregistré une croissance negative de 0% dûe à sa mauvaise gouvernance.En 2014, pendant que le regard de l’opposition était orienté vers Ebola, l’Etat guinéen a signé des contrats gré à gré, juste pour faire sortir de l’argent du contribuable” accuse le président de l’UFDG.
A coté de la revendication relative à la baisse du prix du carburant, l’opposition exige la recomposition de la CENI et demande au premier Ministre Mamadi Youla d’ouvrir un nouveau cadre de dialogue pour discuter à nouveau du contenu de l’ Accord politique global du 3 juillet « qui n’a nullement été respecté par le parti au pouvoir ».
Le bloc de l’opposition rejette également le calendrier électoral proposé par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Car dit-il, c’est le mois d’octobre 2016 qui était prévu dans l’Accord du 3 juillet pour la tenue des élections communales et communautaires.
Il faut noter qu’à présent, le baril du carburant se négocie à l’international à moins de 30 dollars. Ce qui n’a aucun impact sur le prix du carburant à la pompe en Guinée.
Récemment, les principales centrales syndicales, CNTG-USTG, ont mordu la poussière face au gouvernement après avoir lancé une grève générale illimitée de 5 jours pour ramener l’Etat à diminuer le prix du carburant à la pompe.
Aboubacar Soumah