Guinée-Conakry : La huitième Assemblée générale du Programme concerté de renforcement des capacités des organisations de la Société civile et de la jeunesse guinéenne (Projeg) a ouvert ses travaux ce mercredi 20 avril à Kindia où sont présents 150 membres d’organisations de la société civile dont 11 françaises.
Les travaux qui démarrent dans la « ville des agrumes » se tiennent sous le slogan : « Se concerter pour relever les défis de la Guinée », ou encore « Les sociétés civiles du Sud et du Nord en partenariat pour le développement durable ».
« Nous entrons avec ce dernier triennal, dans une phase clé du programme, celle de la construction de la pérennisation des dynamiques et des structures développées, collèges régionaux, contrôle citoyen, la transparence financière mines, jeunesse, droits de l’homme » introduit Charles Emmanuel Balanger, Directeur de l’organisation « Aide et Action ».
A cette fin de ce programme de 3 ans, cette assemblée doit permettre d’appuyer les dynamiques accompagnées sur les ressources publiques, la question minière, les droits de l’Homme ou encore les collèges régionaux et de lancer la réflexion sur la pérennisation de ces dynamiques.
Pour le « chef de file du Projeg », le travail abattu durant ces années « apporte une forte contribution à la bonne gouvernance des organisations de la société civile, mais aussi à la démocratie et à la paix qui sont les éléments essentiels au développement. »
Cette session de concertation s’ouvre à la suite de la réélection du président Alpha Condé pour un second et dernier mandat. L’élection organisée en 2015 s’est achevée sur un différend profond entre le parti au pouvoir et l’opposition.
« Le Chef de l’Etat -Pr Alpha Condé,ndlr- trouve en la société civile un partenaire privilégié pour l’avènement d’un Etat de droit et pour le progrès social » souligne le ministre de la Décentralisation, Général Boureima Condé.
Pour l’officiel guinéen, ceci « justifie la forte implication de la société dans la relance du processus de décentralisation ». A l’en croire, du Fonds de développement local dans les collectivités minières à la révision du Code minier, en passant le Fonds national de développement des collectivités locales, la société civile a été impliquée.
« (…)le gouvernement est resté attentif à la qualité des réflexions menées au sein du PROJEG sur les problématiques minières, la gestion transparente des ressources publiques, la jeunesse, les questions de l’Etat de droit et de la démocratie.
Le Général Boureima Condé a annoncé que le gouvernement de la République de Guinée « souhaite vivement que ce programme puisse poursuivre son appui à la société civile dans la perspective d’ouvrir de nouveaux horizons au bénéfice des populations guinéennes ».
L’Agence Française de Développement (AFD) qui finance cet important programme d’appui à la société civile guinéenne ne se pose pas de question. Loin s’en faut.
« A l’AFD, à la suite du ministère -Français,nldr- des Affaires Etrangères qui a initié le programme, nus pensons que ce soit en Guinée ou ailleurs, qu’un appui est nécéssaire pour leur donner les outils permettant de peser au mieux sur la définition des politiques publiques et de jouer ce rôle de contrôle citoyen si important pour nous les Partenaires techniques et financiers de la Guinée » relève Brusset Benedicte de l’AFD.
Cette première journée de cette 8ème assemblée générale se penche sur la présentation des rapports moral, technique et financier, les points de débats avec l’Assemblée général et recommandations ainsi que la présentation des chantiers.
L’Assemblée générale prendra fin vendredi après le vote et l’installation d’un nouveau comité de pilotage.