Dans le cadre de l’intégration énergétique, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a lancé le projet de construction du barrage hydroélectrique de Koukoutamba, dans la préfecture de Tougué, au nord du pays.
L’OMVS, qui a lancé le dossier d’appel d’offre pour les travaux de réalisation de cette infrastructure, a organisé à Conakry du 4 au 5 mai 2016 une réunion d’information des entreprises soumissionnaires.
Dans son intervention, le ministre d’Etat à la Présidence chargé des Investissements et du Partenariat public-privé, le Dr Ibrahima Kassory Fofana, a rappelé certaines réalisations de l’OMVS : « Concernant le volet énergétique, objet de notre rencontre aujourd’hui, l’OMVS a, depuis sa création en 1972, réalisé deux grands barrages hydroélectriques d’une puissance totale installée de 260 MW, avec un réseau de plus de 1700 km de lignes de transport. Un troisième barrage d’une puissance de 140 MW est en phase de construction.»
Selon lui, l’arrivée de la Guinée au sein de cette organisation en 2006 a accru le potentiel énergétique de près de 1000 MW à travers les projets de Koukoutamba, Bouréya, Balassa.
Quant au Haut-commissaire de l’OMVS, Kabiné Komara, il a rassuré les investisseurs :« Je voudrais rassurer les investisseurs que ces barrages ont été l’objet d’une étude attentive dans un contexte de schéma directeur de l’ensemble du bassin. Nous avons identifié tous les sites qui sont au Mali, au Sénégal, en Guinée. Et nous avons fait une priorisation de l’ordre dans lequel ces barrages peuvent être réalisés. En Guinée nous avons trois sites qui ont été identifiés et sont au stade avancé d’études. Ce sont les sites de Koukoutamba, Boureya et Balassa. Trois sites qui sont en cascade sur le fleuve Bafing en Guinée. » Conformément aux dispositions prévues dans le dossier d’appel d’offre, les entreprises soumissionnaires ont visité le site de Koukoutamba le 30 avril et le 1er mai.
Une fois réalisé, le barrage de Koukoutamba, qui a une puissance de 300 MW, va alimenter Conakry, Koukoutamba, Labé et les trois autres membres de l’organisation que sont le Mali, le Sénégal et la Mauritanie. Le coût de ce projet est estimé à 800 millions de dollars américains.
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