Guinée-Conakry : Sur une enveloppe financière de 500 millions de dollars américains disponibles au près de la Banque mondiale, la Guinée n’arrive pas encore à avaler toute la somme. Le Représentant Résident de la Banque mondiale parle d’un montant de 300 millions usd non absorbé.
La Guinée et son partenaire de la Banque mondiale procèdent depuis ce matin à la Revue de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par cette institution de Bretton Wood dans notre pays. A l’ouverture des travaux, le nouveau Représentant Résident de la Banque mondiale, Rachidi Radji a noté dans la foulée un faible taux de décaissement de la partie guinéenne.
«On a un taux de décaissement moyen. Aujourd’hui, sur 500 millions usd mobilisés, on a 300 millions usd à mettre en oeuvre ! Cela veut dire que nous avons une marge de manœuvre de près de 60 pour cent de notre portefeuille » note le nouveau patron de la Banque mondiale en Guinée.
Au même moment, la question serait idéale si la Guinée était capable de s’organiser pour absorber ce montant dans un laps de temps relativement court. Cela nous ramène à une question de capacités. C’est clair : on ne peut pas décaisser s’il n’y a pas eu programmation, s’il n’y a pas eu passation de marchés Le décaissement est le bout de la chaîne » poursuit M.Radji.
Plusieurs institutions ont participé ce mercredi à ces travaux qui ont ouvert en la présence des Autorités des départements du Plan et de la Coopération internationale, de la Communication, de l’Administration du Territoire etc.
Cette revue de la performance est aux yeux de ce partenaire de la Guinée, un «outil critique dans le dialogue de la Banque mondiale et la Guinée…C’est un système d’évaluation. »
Durant deux jours de travaux, il ne s’agira guère de passer en revue chaque projet financé. Mais c’est » l’analyse du portefeuille pour faire émerger les problèmes, les contraintes qui plombent éventuellement les performances. »
Rachidi Radji, à son analyse, cette faible capacité d’absoption « revient à la question de leadership, de la préparation technique et de suivi-évaluation pour accélérer les décaissements. Avec un point de mire sur la question de la gestion financière, un point sur lequel nous n’avons pas beaucoup de problèmes, je dois l’avouer. Mais nous demeurons vigilants sur l’analyse des risques. »
Jugeant la « coopérative active » entre ces deux instances, M. Radji relève un «doublement de notre portefeuille en quatre ans ».
L’enveloppe financière est passée de de 200 millions usd à moins d’un demi milliard usd.
Nous devons être vigilants, au même moment, puisque ce n’est pas l’argent seulement, il faut s’assurer des résultats. Des points de vigilance que nous devons avoir sont liés aux questions de passations de marché, de suivi-évaluation mais aussi de l’ancrage institutionnel. Nos projets servent plusieurs ministères par nature, il faut qu’on essaie de renforcer les capacités de structures bénéficiaires afin que les projets se déroulent normalement. »
«Les 500 millions usd à l’en croire, est le cumul depuis 2014 à la date d’aujourd’hui. Cela inclut 100 millions usd pour cette année » éclaire-t-il.
La Guinée et son partenaire de La Banque mondiale doivent « retrousser les manches pour pouvoir accélérer l’exécution et l’absorption » de ces fonds.