
Guinée-Conakry : Les motos taxis ont peu à peu rejoint le centre-ville de Conakry, précisément la commune de Kaloum pour y évoluer en provenance de la haute banlieue en défiant les dispositions des autorités de la Sécurité routière qui interdisent l’exercice de leurs activités à ce niveau, a constaté l’AGP.
Ces transporteurs à deux roues pullulent sur tous les axes en longueur de journées, roulant sans aucun respect du code de la route, brulant les panneaux de signalisation avec tous les risques d’accidents que cela comporte.
Se sentant interpelé par les dangers liés à l’activité de ces motards, surtout sur l’Autoroute Fidel Castro Ruz où ils prennent d’assaut tous les sens, le directeur central de la Sécurité routière, Hamidou Babacar Sarr est monté au créneau le week-end dernier pour informer et sensibiliser les usagers de la route, que «la circulation des motos taxis n’est pas autorisée à Conakry».
Il a ainsi annoncé les nouvelles dispositions prévues en la matière contre tous les contrevenants. Le directeur central a rassuré de la fermeté de ses proches collaborateurs à faire respecter ces mesures, «qui ne doivent souffrir d’aucune entorse».
Interrogé, un motard, blotti en face du domicile du défunt gouverneur Soriba Sorel Camara, a rétorqué qu’il est «diplômé natif de Dixinn où il doit se battre pour le quotidien».
Dans toute la capitale Conakry, des lignes de mototaxis relient les zones où, très souvent, les taxis véhicules ne desservent. C’est un transport qui donne de l’emploi à des milliers de jeunes, souvent diplômés, dans un pays où le taux de chômage est élévé.
Toutes les capitales régionales, les villes et sous-préfectures connaissent le développement fulgurant de ce phénomène, avec son corollaire d’accidents tragiques.
Les moyens de transport public, à Conakry, sont quasi-inexistants.
AGP ( Avec GuinéeTime)